lundi 23 octobre 2017

Lassitude

J'écris peu depuis quelques jours. C'est tout le contraire de mon habitude. Je sens une lassitude face aux débats qui naissent et pourrissent sur les médias sociaux. J'ai envie de contempler les couleurs de l'automne. J'ai envie d'observer le vol d'un vulgaire moineau. J'ai envie de prendre un bon café en ne faisant rien du tout que de boire ce bon café.

Je ne vois heureusement plus le monde comme je le voyais à 20 ans. Les rêves de gloire, l'ambition démesurée, l'action aveugle, la farce politique, tout ça m'indiffère désormais. Je vis pour vivre, point à la ligne. Je m'éloigne de toutes sources de stress, d'anxiété et de commérage.

J'ai des points de vue. Je les émets de vive voix. J'en parle moins sur mon blog. Je me dis que je ne suis pas un guide sûr. Je n'adhère à rien. Je suis un humaniste qui ne voudrait pas devenir membre d'un club d'humanistes. Individualiste? Sans doute un peu. Mais pas nécessairement centré sur mon nombril. Je voudrais que mon voyage sur cette Terre soit agréable, pour moi comme pour les gens qui voyagent à mes côtés. Est-ce trop demander?

Décortiquer les raisons, la logique, la stratégie, la chose à faire ou à ne pas faire, tout ça me fait bayer aux corneilles.

Vivre, aimer et créer. Tout le reste c'est pour nous empêcher d'être heureux.

Je puis me tromper.

Je pourrais même vous tromper.

Je ne suis pas la tête à Papineau.

Et même sa tête, Papineau, il peut bien se la garder pour lui.

Je ne suis qu'un patient dans une salle d'attente, comme tout le monde.

Qui regarde un moineau voler.

Ou bien une craque sur un mur.

Et qui se dit que c'est beau la vie.

Même si ça ne veut strictement rien dire pour d'autres.