dimanche 11 octobre 2015

Parmi les alpagas du Mont Saint-Hilaire

C'était une journée splendide hier pour aller chercher des pommes "dans la montagne", comme on dit du côté de la Montérégie. Moi, ma blonde et sa fille sommes donc "montés" vers le Mont Saint-Hilaire et Rougemont pour nous remplir de pommes, de soleil et d'air pur.

Je ne suis pas familier avec les animaux et je ne saurais en parler qu'en dilettante. Au hasard de notre route, nous sommes tombés sur un troupeau d'alpagas qu'il nous a été loisible de visiter pour une modique somme. Laissez-moi seulement vous dire que j'en adopterais trois ou quatre tout de suite si cela pouvait se faire.

Ces bêtes, qui s'apparentent un temps soit peu aux lamas, sont originaires du Pérou. Les alpagas sont élevés pour leur laine, mais aussi pour leur viande, ce à quoi se refusent les propriétaires du troupeau que nous avons visité. Ils ne mangeraient pas leurs alpagas. Ils les élèvent pour leur laine et je ne doute pas un instant qu'il s'installe rapidement des rapports extrêmement cordiaux avec ces bêtes affectueuses et si paisibles. On ne les entend pas bêler. Les alpagas viennent vers vous lentement et étendent leur long cou pour vous embrasser sous le menton. Leur pelage est doux comme de la peluche. Leurs grands yeux et leurs longs cils vous troublent par cette indicible bonté qu'ils vous inspirent. De plus, ils ne puent pas. Ça ne sent rien chez les alpagas.

Qu'ils doivent être heureux de vivre parmi des créatures si paisibles, ces fermiers qui semblent eux-mêmes à l'image de leur troupeau d'élevage: calmes, sereins, pas méchants pour cinq sous. Est-ce le fait de vivre parmi les alpagas qui les a rendus ainsi? Les alpagas seraient-ils de plus fins psychologues que tous ceux qui se targuent de vous guérir en vous gavant de pilules et de paroles?

Je vous l'ai dit, je ne suis pas familier avec les animaux.

Je ne veux pas de chien ni de chat. Je les aime de loin, parce que je déteste de les avoir dans les pattes. Par contre, je serais prêt à faire une exception pour les alpagas. 

Bon sang! Les alpagas vous mangent dans la main sans vous mordre, pour la simple et bonne raison qu'ils n'ont qu'une rangée de dents sur la mâchoire inférieure. La mâchoire supérieure n'est qu'une grosse gencive qui vous chatouille la main quand vous leur tendez une poignée de moulée.

Ils font leurs crottes toujours dans le même coin, ce qui simplifie un peu la marche parmi eux. Vous ne risquez pas de piler dans leurs petites glosettes puisqu'elles sont toutes au même endroit et bien visibles.

Franchement, les alpagas n'apportent que du bonheur.

Ce fût donc une expédition fantastique au pays des pommes et des alpagas d'élevage.

J'en aurai à croquer pour quelques jours.

Une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours. Cela vous fait de belles gencives roses.

Je veux bien y croire.








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