jeudi 4 décembre 2014

À la découverte de Omar Khayyam

Les chemins qui mènent à Omar Khayyam sont tortueux. Après avoir lu un article sur Courrier International où il était question de l'envoi d'avions de chasse iraniens pour bombarder Da'esh, l'État Islamique, je me suis mis à me questionner sur l'histoire de l'Iran. J'ai googlé Iran, puis je suis tombé sur une sagesse que j'ignorais, d'un Iran presque éclairé qui protégeait les intellectuels et les droits de l'homme il y a de cela... mille ans. D'une recherche Google à l'autre, j'ai finalement atterri dans le jardin enivrant de Omar Khayyam.

Omar Khayyam était un sage qui vivait au premier millénaire de notre ère. C'était aussi un grand mathématicien et un astronome de premier niveau. On lui doit, entre autres, les années bissextiles.

Je ne vous emmerderai pas plus longtemps avec sa biographie, d'autant plus que je ne suis encore qu'un néophyte en ce qui le concerne.

Pourtant, je m'en voudrais de ne pas vous livrer mon enthousiasme face à la sagesse de cet homme qui me bouleverse à plus de mille ans de distance temporelle.

Vous pouvez même goûter facilement à cet enthousiasme en lisant par vous-mêmes ces magnifiques aphorismes tirés du Robaiyat oeuvre maîtresse de Omar Khayyam. C'est traduit par Franz Toussaint et c'est du pur oxygène pour l'esprit, croyez-moi. C'est gratuit, qui plus est, et cela se trouve ici.

Je vous livre quelques aphorismes pour vous faire à l'idée:

Que vaut-il mieux ? S’asseoir dans une taverne, puis faire son examen de conscience, ou se prosterner dans une mosquée, l’âme close ? Je ne me préoccupe pas de savoir si nous avons un Maître et ce qu’il fera de moi, le cas échéant.

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Fais en sorte que ton prochain n’ait pas à souffrir de ta sagesse. Domine-toi toujours. Ne t’abandonne jamais à la colère. Si tu veux t’acheminer vers la paix définitive, souris au Destin qui te frappe, et ne frappe personne.

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Puisque tu ignores ce que te réserve demain, efforce-toi d’être heureux aujourd’hui. Prends une urne de vin, va t’asseoir au clair de lune, et bois, en te disant que la lune te cherchera peut-être vainement, demain.

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En ce monde, contente-toi d’avoir peu d’amis. Ne cherche pas à rendre durable la sympathie que tu peux éprouver pour quelqu’un. Avant de prendre la main d’un homme, demande-toi si elle ne te frappera pas, un jour.

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Longtemps encore, chercherai-je à combler de pierres l’Océan ? Je n’ai que mépris pour les libertins et les dévots. Khayyâm, qui peut affirmer que tu iras au Ciel ou dans l’Enfer ? D’abord, qu’entendons-nous par ces mots ? Connais-tu un voyageur qui ait visité ces contrées singulières ?

Je ne vous en citerai pas plus pour ne pas vous enlever le goût d'aller le lire.

Je me réjouis cependant d'avoir découvert cet homme qui risque de me réconforter autant que Lao Tseu et autres bons sauvages tirés de la plume de Lahontan.

Vive Omar Khayyam et versons le vin dans nos coupes bon sang!


1 commentaire:


  1. Il y a des cons et des connes , des gens immondes , mais aussi des gens merveilleux dans tous les pays , toutes les cultures - ces gens merveilleux ne sont pas des héros , des stars - juste des gens , comme on aimerait qu ' il y en ait un peu + . Mais voilà , c ' est ainsi -
    Dans le genre trrrès kool oriental , je ne peux que vous recommander la traduction authentique des 1001 nuits , par René.R. Kawham , traduction assez récente ( une vingtaine d ' années ) , épurée des tas de conneries qui avaient été malhonnêtement ajoutées dans les versions du XVIIIème siècle - Cette traduction comporte 4 tomes ( aux éditions Phoebus , je crois , en France ) - les 2 premiers sont pas mal , mais les tomes 3 et 4 sont extras - des petits contes sans importance mais pleins de bonheur et de cette vraie humanité que nous aimons -

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