jeudi 1 août 2013

Feu mon père, Conrad Bouchard (18 août 1933 - 2 août 1996)

Mon père est mort le 2 août 1996 vers les cinq heures du soir. Il y avait un orage ce jour-là. J'ai appris la nouvelle de son décès tandis que le ciel était fendu d'éclairs et que l'air transportait les échos du tonnerre. Il est mort d'un cancer, au bout d'un an de souffrance.

Je vivais à Montréal lorsque j'appris sa mort. C'était comme si tout s'écroulait ce jour-là. Je me suis tout de suite réfugié dans le néant, pour traverser ce moment.

À Trois-Rivières, c'était le Grand Prix automobile qui, cette année-là, avait lieu les 1er, 2 et 3 août.

Les funérailles de mon père se passèrent sous un vacarme d'enfer.

Il avait toujours détesté ce Grand Prix et tout ce qui troublait sa quiétude de travailleur d'usine. Il tenait à savourer un peu de tranquillité dans un milieu qui ne lui en accordait guère.

Cela m'a poussé à écrire Le Grand Prix de la bêtise, une opinion parue dans les quotidiens Le Devoir et Le Nouvelliste en août 2005. Voici donc ce texte en reprise pour me rappeler que je suis pleinement le kid à Conrad.

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Mistral m'a récemment fait la politesse de détourner ses lecteurs vers mon blogue. Il en a profité pour me lancer des fleurs, lui qui est bien capable de vous envoyer un pot s'il le faut. Il fait le lien vers mon blogue et en profite pour me flatter l'ego. Ça s'intitule Le kid à Conrad. Évidemment que je l'en remercie mais je vous jure que je n'ai pas eu besoin de le téter. Il a écrit ça naturellement, comme une surprise qu'il m'a lancée en pleine face un beau matin de juillet. Je lui redis thank you dude.

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Le Nouvelliste a publié hier dans son édition papier mon billet à propos de la pollution visuelle au rond-point de la Couronne, à Trois-Rivières. Il manque malheureusement la photo sans laquelle mon opinion tombe un peu à plat. Pour ceux et celles qui n'auraient pas encore lu ce billet ou vu cette photo, ça se trouve ici sur mon blogue. (Je suppose que l'on n'a pas publié la photo pour ne pas vexer un commanditaire du Nouvelliste... Mais ça, ce n'est qu'une autre de mes lubies...)

2 commentaires:

  1. Tu t'es encore fait baiser dans le pied? Mais c'est ta faute, hostie! Tu le sais depuis le temps que tu dois aller straight au journal et proposer le texte associé à la photo ou rien! Tu savais bien qu'ils n'allaient pas la publier. Aurait fallu te la payer, en plus (de leur point de vue, qui a priori est correct). Fallait leur signer un papier comme de quoi l'image était libre de droits (ce qui ne signifie pas qu'elle ne t'aurait pas été attribuée, seulement pas payée). Maudit, ça me fait chier. You big dumb bear!

    J'aimerais quand j'irai à Trois-Rivières que tu m'amènes là où repose ton père. J'en serais ému et honoré.

    Dis pus jamais que je flatte or any other shit like that, ok? Please. Je viens de souffrir deux textes d'universitaires qui me prêtent des intentions viles ou désâmantes ou homosociales, I think that was the word. I can take it, they don't know me. But not from you, Butch, not today, ok?

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  2. Heille! Ciârge! J'leu' z'ai dit dans mon courriel qu'i' pouvaient publier ma photo sans me demander une cenne! Ma photo était meilleure que mon texte! J'm'en crissais d'mon texte! Ce n'était qu'une légende pour la photo, rien de plus... Le Nouvelliste a choké parce que leurs commanditaires étaient visés, rien de plus.

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    Mon père aussi aurait été en tabarnak, je nous connais. Quand tu passeras dans l'coin on ira voir le camping souterrain mieux connu sous le nom de cimetière St-Michel. On sifflera le champagne des pauvres ou celui des riches, selon le budget.

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    Flatte? Chique like dattes? Au moins je ne te prête pas des intentions viles ou je ne sais trop quel truc pour que l'épouvantail du Magicien d'Oz se donne une tête en se la frottant avec son diplôme tout droit tiré d'une boîte de Cracker Jack...

    Je mens comme un écrivain.

    I'm a writer not a wrapper.

    I just say anything. As fast as possible and without any kind of strategy. Y'know.

    Mon clavier fait toutte la job. Je signe mes textes pour ne pas déplaire à mes doigts. Rien de plus. Je vais d'un impromptu de chou vert à l'autre. Et coetera.

    Et même si le monde entier m'en voulait j'te les enverrais toutte chier.

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