lundi 11 mars 2013

Rouge

La vague rouge s'en vient. Elle est là, tout près et prête à submerger les idées fixes des conservateurs et des péquistes. Le vieux monde n'a pas tenu son pari de servir et de protéger tout le monde. Le nouveau promet à tout le moins de nous débarrasser d'une certaine élite corrompue qui nous vole à tour de bras avec la complicité des politiciens de métier.

Le drapeau rouge a flotté sur l'Assemblée Nationale du Québec l'an dernier. Je ne sais pas qui a fait ça. Mais le symbole parlait fort. De même que les carrés et les drapeaux rouges frappaient fort l'imagination lors des plus grosses manifs de toute l'histoire du Québec. Le Printemps Érable est d'ores et déjà devenu le Printemps Durable. Le Québec est passé du bleu patriotard au rouge révolutionnaire. 

Les Québécois ont toujours été à genoux, sauf l'an dernier. 

L'an dernier, ils étaient debouts, sans chef, et libres.

Les bouts de chiffons rouges qu'ils portaient étaient les mêmes que portaient le peuple français matraqué par la garde royale ou républicaine.

Quand le marquis de La Fayette violentait son peuple, par exemple, il faisait hisser le drapeau rouge. Cela signifiait que les troupes allaient foncer sans faire de quartier. Les manifestants, parmi lesquels on trouve toujours des humoristes, adoptèrent le drapeau rouge comme symbole de leur résistance face aux policiers, gendarmes et autres empêcheurs de liberté. 

Ce drapeau rouge n'est pas la propriété exclusive de Staline. Loin de là.

Il demeure un symbole fort de la résistance et de l'émancipation du peuple. On ne devrait pas en avoir honte, même s'il s'est parfois couvert de boue pour servir les vils intérêts de petits potentats cannibales.

L'an passé, j'étais un carré rouge. Je le suis encore cette année. Et j'attends patiemment la vague rouge, le tsunami démocratique, les lendemains qui ne déchantent plus. 



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