mardi 29 janvier 2013

Trente ans de conservatisme... Trente ans sans se plaindre... Sacrement!

Jacques Ferron disait du Nouveau Parti Démocratique (NPD) qu'il ne voulait tellement pas faire peur aux électeurs qu'ils votaient pour les conservateurs pour être totalement rassurés.

On peut dire la même chose du Parti Québécois (PQ) et bien pire encore. 

Avec le NPD, on sent tout de même un brin d'origine ouvrière. Le syndicaliste de combat Michel Chartrand est tout de même passé par là. Et il n'a jamais été au PQ bien entendu, PQ qu'il vouait aux gémonies.

Le PQ est sorti de la cuisse gauche du Parti Libéral du Québec. L'Action démocratique est sortie de sa cuisse droite. Tout s'est élancé vers le beau risque conservateur: Brian Mulroney, Jean Charest, Lucien Bouchard et Stephen Harper... Quel gâchis. Un conservateur à la tête des péquistes. Un conservateur à la tête des libéraux. Et l'opposition conservatrice... Il n'y en avait que pour les conservateurs depuis 1984, comme si le Québec s'était enfoncé dans sa crasse habituelle, faite de sermons, de tribuns et autres démagogues bon marché que l'on fait passer pour des chantres du patriotisme canadien ou québécois. Puis le décor s'est effondré et le Magicien d'Oz a encore eu l'air d'un nabot se démenant comme un babouin derrière un écran de fumée et un téléphone intelligent.

Le PQ flirte un peu à gauche et toujours à droite. L'indépendance ne se fera jamais avec ce vieux parti qui, par la voix de son ministre de l'éducation, annonce une hausse des frais de scolarité à l'université. Une autre position frileuse de bourgeois qui ne sont à gauche qu'un soir de casserole sur cent. Une autre raison de ne pas laisser traîner trop loin son carré rouge pour mettre un terme à bientôt trente ans de conservatisme que l'on fait passer pour de la social-démocratie ou bien de la tarte aux pommes. 

Il faut devenir maîtres chez-nous.

Chaque citoyen est propriétaire de ce pays et de ces ressources naturelles. Nous ne sommes pas des quêteux. C'est nous qui sommes les boss.

L'éducation gratuite n'est pas une charge sociale supplémentaire si nous gérons nous-mêmes notre pays au lieu de le laisser entre les griffes de compagnies qui obtiennent des claims pour siphonner tout ce qu'ils peuvent, relançant quelques peanuts ça et là par la voix de nos peddlers locaux passés si rapidement experts en communications de toutes sortes... On devrait recevoir un chèque de revenus de citoyenneté à la fin de l'année plutôt que de recevoir des factures. S'il y a de l'argent à faire avec les ressources naturelles, pourquoi ce sont eux qui encaissent les profits plutôt que cela ne soit tout un chacun d'entre nous? On pourrait vivre gras dur comme des pachas au lieu de vivre comme des parias à qui l'on botte le derrière pour les déplacer d'un bloc de béton à l'autre.

L'an dernier, en 2012, le peuple québécois s'est tenu debout.

Ce n'est pas Pauline Marois qui a gagné. Elle n'a été qu'une figurante dans le combat mené par la rue. Les élections, c'est aussi un piège à cons. Une fois que le vote est passé, le pouvoir populaire reprend la rue. C'est toujours comme ça. Que voulez-vous...

Les vrais de vrais sont toujours là pour rappeler aux péquistes que porter un carré rouge veut dire quelque chose. Que ce n'est pas une mode. Que ce n'est pas qu'une opinion. C'est porter sur soi le désir sincère de changer l'ordre des choses.

Ce n'était pas une révolte. C'était bel et bien une révolution. Une révolution qui va vous atteindre, vous aussi, membres du PQ. C'est alors que vous devrez choisir votre côté.





1 commentaire:

  1. Belle envolée lyrique, ma foi ! tu devrais imprimer ça sur du papier affiche pis aller en coller partout en ville....que ça soye lu, tudieu ! que ça fasse jaser !

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