mercredi 9 mai 2012

Et si personne ne contrôlait rien?

Il y a des tas de raison de déprimer après que l'on ait délibérément arraché les yeux et les dents de sales hippies communistes... Voir une jeune femme en sang, devant la virilité des mercenaires de Charest, cela me trouble un peu. Et les deux gus qui ont perdu un oeil, des gus pacifiques, pas violents, presque des Gandhi sacrament... Eh bien, j'aimerais dire que c'est tout... Mais il y a tellement de trucs qui circulent sur le ouèbe que l'on peut parler de trois cents blessés depuis les premières manifs, dont plusieurs ayant été amenés au seuil de la mort. On a utilisé non seulement des balles de caoutchouc à Victoriaville, pour casser la gueule des manifestants, mais aussi des balles faites de plastique rigide. Pendant ce temps, tous les délégués du Dream Team libéral en buvaient une bonne frette dans un motel transformé en bunker.

Cette folle jeunesse ne se laisse pas empissetter par ce gouvernement corrompu. Elle se fait tapocher dessus sous la pression des pleutres encravatés qui vendraient leurs enfants pour lécher les rogatons que lui garroche l'élite. Ils sont braves derrière ces pauvres gars du peuple, les policiers, payés pour faire les sales jobs de l'élite. Une chance que les flics sont syndiqués. Il y a de l'espoir qu'ils finissent pas se ranger du côté du peuple. Ça finit par être dur sur le moral, tapocher sur des kids. Ça ne se fait pas en Syrie, tapocher sur son peuple. Ici non plus, quoi qu'en disent les sadiques de La Graisse et du Ournal de Monrial.

Évidemment, les étudiants refusent les offres de Charest.

Première offre? De la marde. Deuxième offre? Cinq pourcent plus de marde. Et la troisième offre? Fuck you again. Vous allez le manger le tas mes tabarslaques.

On demande aux étudiants de négocier avec un gouvernement corrompu, hypocrite et menteur. Et voilà ce que ça donne: des tas d'associations étudiantes encore plus enragées qui vont remplir nos rues en ralliant le peuple à cette lutte populaire, ce printemps québécois qui transcende de loin la simple question des frais de scolarité universitaires. C'est l'écoeurantite aiguë qui se manifeste partout au Québec, même dans un trou presque perdu comme Trois-Rivières, où il ne se passe jamais rien.

Je souhaite ardemment la cessation de toutes les violences. C'est encore possible, ici à Trois-Rivières, où il n'y a eu aucune arrestation alors que des manifestants prennent la rue aux deux jours. C'est donc dire que c'est une foule qui avance à mains nues, sans peur et sans reproches. C'est de la désobéissance civile pacifique. Le dernier rempart contre la violence.

Gabriel Nadeau-Dubois, au fait, ne contrôle rien. Les manifestants n'adhèrent pas à un leader en particulier. Les leaders c'est pour Le Lundi ou La Semaine. Pour Facebook, vous faites la manif dont vous êtes le héros. Et fuck les chefs. On se réunit à telle heure à telle place. Et on demande la démission de Charest. That's it. Et ce n'est pas ce brave petit Nadeau-Dubois, que j'aime bien moi, qui va faire rentrer ce beau monde chez-eux.

Je prêche la paix. Cependant, je ne prêcherai jamais la résignation.

Puisse le Printemps Québécois se transformer en un Été de l'amour déjanté qui fera défriser tous les fascistes du Québec et d'ailleurs.

3 commentaires:

  1. Le Ciel t'entende ! le monde a besoin d'une autre soupe que le brouet immonde qu'on lui sert en ce moment !

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  2. Bin Mon gars, t'es un héro. Un vrai de vrai. Et je pensais pas que des héros comme vous allaient me redonner tant d'espoir lucide envers l'humanité.Il faut marcher en paix. C'est la seule armes que nous avons.

    Bravo pour ton blogue et l'ensemble de ton oeuvre !

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  3. Nous sommes tous des hérauts sur le ouèbe, des porteurs de message. Le nombre est de notre bord dans la noosphère. Rien ne peut arrêter une idée.

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