mercredi 21 juillet 2010

Un frimeur n'est plus frimeur quand tout le monde sait qu'il frime

Nous sommes en train de gagner la partie à Trois-Rivières. Quelque chose de superbe s'y produit. On sent dans l'air un parfum de liberté. La voix s'y fait plus libre. Dans les autobus, les taxis et les camions de vidange on ne parle plus que de pouvoir aux citoyens, de démocratie, de justice sociale et de liberté.

Tout se sait. Tout est su. Plus rien n'est tu.

Les frimeurs ne friment plus personne.

Un frimeur n'est plus frimeur quand tout le monde sait qu'il frime.

Il devient alors un loser. Sa game est perdue. Il ne lui reste plus qu'à sauter sur le premier hareng saur venu pour ne pas perdre la face. Flairer la bonne occasion. Quitte à rejoindre les rangs de l'opposition par la voie de côté, pour se donner un petit air cool de dernière heure.

Les médias traditionnels s'y perdent. Ils vont renifler le cul de Facebook pour y trouver matière à commérages. Et les forces vives de l'opposition y multiplient les dénonciations sous toutes les formes, de la photo jusqu'à la caricature, et promettant mieux: la naissance d'un vrai mouvement civique pour l'émancipation des citoyens face aux pyramides de gypse des joueurs de Bozopoly. On suggère l'idée de monter un site dynamique, avec un blog, une web-télé, whatever. De quoi défriser l'autocratie.

Ils voulaient faire tout ce qu'ils voulaient. Maintenant, ils cherchent des portes de sortie. Parce que tout se sait. Parce que rien n'est tu. Parce que c'est le temps des fleurs. On ignore la peur. Et les lendemains ont un goût de miel.

Nous sommes en train de gagner la partie à Trois-Rivières parce que le monde d'hier et ses malices ne trompent plus personne. La vieille politique politicienne sale a fait son temps.

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