lundi 17 août 2009

Fin de la 40e édition du Grand Prix automobile de Trois-Rivières: encore plus de pollution l'an prochain!


Le Grand Prix automobile de Trois-Rivières est enfin terminé. Fini le bruit! Finie la pollution!

Quel est l'abruti qui a eu l'idée de faire l'éloge de tout ce qui révulse ne serait-ce qu'un iota d'une conscience écologique à peu près ordinaire? Plus de bruit! Plus de pollution! Plus de gaz carbonique dans l'air! Et tout ça en pleine période de canicule...

Hier, on entendait les hélicoptères tournées au-dessus de la piste de course.

-Tchop! Tchop! Tchop!

Puis le son strident des bolides des visages pâles qui se foutent autant de l'oxygène que des bisons.

-Rrrrrrooaaaarrrrrr! Rrrrrrrhurrrrrrr! Rrrrrrreich!

Tout ça mis ensemble ça faisait:

-Tchop! Roar! Tchop! Rhur! Tchop! Reich!

Et on entendait ça jusque sur l'Île Saint-Quentin. Jusqu'au Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap. Jusqu'à Baie Jolie. Jusqu'au Rochon. Partout autour. Apocalype Now saint-ciboire. Avec les choppers et le bruit des mitrailleuses. La civilisation est entrée dans la jungle. Ça va saigner. Ôtez-vous de d'là. Tasse-toé mon oncle.

Les automobilistes avaient tous la rage au volant. Ça faisait crisser ses pneus à coeur joie hier. Célébrons le Grand Prix hostie, comme des hosties de morons.

-Tchop! Tchop! Tchop! Roar! Rhur! Reich!

Apocalypse Now. Christ qu'on a du fun...

Il fait chaud comme ça se peut pas et c'est là à regarder des bolides dévaster une ville au complet au nom de je ne sais trop quelle idée de sauvage.

Feu le grand chef Capitanal n'en reviendrait pas. Feu le sieur de Laviolette non plus. Même qu'il aurait un peu honte d'avoir favorisé l'implantation de ces tueurs de bison du dimanche qui massacrent tout ce qu'ils peuvent parce qu'on leur a dit que c'est bon pour vendre des hamburgers.


***

Le plus bel événement sportif de Trois-Rivières, pour moi, c'est la Classique internationale de canot. D'abord, le canot, c'est vraiment un sport. C'est écologique et ça bouge à force de bras.

Les canoteurs effectuent la descente de la rivière Métabéroutin (anciennement Saint-Maurice) jusqu'à l'embouchure, sur la belle plage de l'Île Saint-Quentin, goélands tournoyant dans le ciel bleu et immense du grand fleuve Magtogoek (anciennement Saint-Laurent).

Il y a des portages. C'est épuisant. Les gars et les filles qui font la Classique de canot sont en forme en sacrement, je vous en passe un papier.

Cet événement nous distingue vraiment puisque de tout temps Trois-Rivières a été une zone de commerce et d'échange. Et rien ne représente mieux cette idée que le canot, avec lequel s'est réalisée l'occupation du territoire par les humains.

C'est que Trois-Rivières n'a pas que 375 ans d'histoire...

Bon 10 000e anniversaire, Twois-Wivièwes!

4 commentaires:

  1. J'ai habité près de l'UQTR et le Grand prix c'est effectivement intenable. Ma famille vit maintenant à London (ON), on a remplacé le Grand Prix par le Dragon Boat Festival et le seul bruit que ça engendre c'est celui des tam-tam qui servent à scander le ryhtme pour les pagayeurs. Et tu sais quoi? De chez nous, même si c'est pas loin, on ne les entend pas une ostie de minute;o)Encourageons le canot, la course à pieds et le cyclisme, qui en plus d'être écologique en soit permet même à certaines rues de Montréal de se faire piétonnières quelques jours par année!!!

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  2. Je me relis et je me dis que ce premier message pourrait être cité en guise d'exemple pour que les employeurs se dressent contre des événements comme le Grand Prix!

    Le seul problème c'est que la canicule peut avoir les mêmes effets, j'explique: après seulement quelques jours à dormir moins de 3heures par nuit, je fais des fautes comme si je n'avais jamais fait mes Lettres. En soit avec un ''t'', ''canot''dans un contexte où canotage est le terme approprié, etc. Conclusion: la pollution par le bruit et la chaleur entraînent une perte de rendement et aussi des erreurs dûes à la fatigue et au manque d'attention qui en découle...

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  3. hier, me regardais "dead man", pour la énième fois. me disais : "ouais, chuis l'homme mort, et gaëtan, c'est l'indien". un métis, en plus lui aussi, mais métis d'entres tribus indiennes inadéquates, un truc pas beau pour les moeurs en us et coûtumes.
    comme quoi. y'avait aussi du racisme entre tribus indiennes. pas que je veuille mettre la merde en revenant sur le sujet, mais c'est en racontant que ça m'est revenu, juste maintenant.
    bon. parce qu'en fait, j'avais rien de spécial à dire, c'était juste histoire de venir dire bonjour. puis à moment donné, au début du film, des trappeurs se mettent à tirer sur des bisons par la fenêtre du train. et y'a cet espèce de personnage bizarre (le conducteur du train, avec la gueule pleine de charbon), qui vient s'assoir en face de William Blake, et commence à parler comme s'il lisait dans les pensées de son interlocuteur, en parlant des étoiles. et quand les trappeurs se mettent à tirer par la fenêtre, il dit qu'il y a eu 1 million de bisons morts en assez peu de temps, oui. et ça m'a fait penser "génocide".
    et maintenant, je me demande : tu manges de la viande toi ?
    évidemment, t'es un indien moderne, avec internet, et qui lit les auteurs russes, mais à moment donné, "personne", l'indien du film, raconte l'histoire de quand il était parti à la chasse une fois. et il a cette déclinaison "poétique", qui lui fait dire que ses "frères les cerfs" ont eu pitié de lui, vu qu'il n'avait pas de chance pendant la chasse, et que l'un d'entre eux est venu se sacrifier en s'offrant comme victime consentante à lui.
    j'ai trouvé ça beau comme manière de voir les choses. "osmose universelle, conscience", me suis dit. entre ça et l'animisme. t'en avais parlé l'autre fois, dans ton truc sur les brins d'herbe.
    voilà, c'est tout.
    rien à voir avec aerton senna, mais bon. si, en fait.
    bonne soirée

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  4. Merci pour ton commentaire Nathalie.

    On fait du canot dans la langue vernaculaire. Du canotage, c'est seulement dans les livres et les journaux.

    ***

    OAM ton point de vue est intéressant.

    Oui, j'aime la viande, comme tout bon Indien qui lit des auteurs russes.

    Fedia vodka gospodine!

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