jeudi 11 juin 2009

LE MYTHE DU BON SAUVAGE N'EST PAS UN MYTHE


Au fil de mes lectures, je me rends bien compte que le mythe du Bon Sauvage n'en était pas vraiment un.

Mes ancêtres aborigènes de l'Île de la Tortue ont fortement impressionné les auteurs européens du XVIIe et du XVIIIe siècle.

Et ce n'était pas pour rien.

Tandis que les Européens se débattaient avec des systèmes de castes pourris, des monarchies stupides et toute la servitude que cela suppose, la plupart des Algonquins ou bien des Hurons se considéraient chacun comme des rois et des reines en communion avec le grand cercle de la vie.

Les premiers Européens qui relatèrent leur rencontre avec les «Sauvages» rapportent tous ce fond de vérité: les «Sauvages» sont fiers, indépendants, libres et philosophent avec un certain aplomb.

Les légendes des «Sauvages» ne sont que des légendes, alors que celles des Européens doivent passer pour des vérités. Les «Sauvages» imaginent un dieu, des génies, des demis-dieux, rien de certain.

Les Européens croient en un Dieu, divisé en trois, et qui a tout mis sur papier jusqu'à la fin des temps...

Pas étonnant que les philosophes européens se soient tant délectés des récits des Paul Lejeune, Nicolas Perrot, La Hontan et tous les autres. Ils y trouvaient une philosophie à la mesure de l'homme, une philosophie de lumière pour préparer celle des Lumières.

Regardez autour de vous. Comme chez les Indiens, au Canada la femme décide avec qui elle veut bien s'accoupler et la communauté soutient ses choix et la protège des harceleurs. Ça n'a pas été inventé en 1926, mais il y a tout près de 10 000 ans, cette façon de voir les relations conjugales. Il en va ainsi pour tout le reste. Benjamin Franklin s'est inspiré de la Confédération des cinq nations iroquoises pour rédiger la constitution américaine. Le scepticisme des autochtones a conquis tous ceux qui sont venus s'établir ici, qui peu à peu se sont détachés des dogmes anciens de la religion du livre.

Dans la bouche de Voltaire ou Diderot, on y trouve toujours un brin de joyeux Huron qui semble dire tout ça n'est qu'une fable. Vous vous agitez pour rien. Vous avez tort, mais je vous tends tout de même le calumet de la paix.

Je pense sincèrement que les Sauvages prenaient en pitié les Européens. Et que le mythe du Bon Sauvage n'était pas un mythe.

Je constate que la philosophie des humains de l'Île de la Tortue est en train de conquérir peu à peu toute la planète. Être vert, en quelque sorte, c'est être Indien. C'est s'assumer pleinement en tant qu'homme. En tant que créature vivante qui participe de la Création, sans oublier la récréation, la vraie vie quoi, celle qui n'était que rêvée par les poètes.

***

Glooskap est revenu...

Chagon!

*Chagon= courage dans la langue des Mohawks

4 commentaires:

  1. Hummm.

    Je m'y connais si peu en Autochtone. Faute à une éducation inspirée des européens et d'une totale ignorance des lectures sur le sujet qui pourrait m'enrichir sur le sujet. C'pendant oui selon ce que je sais je crois que "le sauvage" comme tu dis à beaucoup trop été discrédité dans l'histoire au détriment de l'homme blanc.

    Les sauvages à mon avis sont ceux qui saccagent des villes et des vies avec des poings et des mots.

    Mais ça c'est mon avis personnel.

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  2. Oh oui ! Vive le camping, esti ! Et les mamours dans le ruisseau.

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  3. Le camping «sauvage» y'a qu'ça de vrai... Ah! Faire bouillir des vers de terre à la belle étoile...

    Ha! He! Hi! Ho! Hu! Hy!

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  4. Vive la danse de la plume dans l'cul ! Faut juste pas s'approcher du feu ...

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