jeudi 5 mars 2009

Le mieux, le pire et toutes ces affaires-là...


La vie est très étrange.

Vous vous attendez au pire et c'est le mieux qui s'impose.

Vous vous attendez au mieux et vous recevez le pire.

Remarquez que vous pouvez obtenir le pire après l'avoir prédit. Idem pour le mieux, ça se peut aussi qu'on l'obtienne après l'avoir anticipé. Comme quoi rien n'est coulé dans le béton. Rien n'est prédestiné.

Où veux-je en venir?

À l'impossibilité d'émettre toute certitude sur ce qui va se passer demain, voire dans trente secondes.

Mon ordinateur pourrait tomber en panne, par exemple, et mon propos pour le moins futile ne jamais parvenir jusqu'à vos yeux gonflés par les photons artificiels émanant de votre écran plat ou cathodique.

Vous êtes encore là, hein? C'est donc que vous attendez la suite, n'est-ce pas? Et zut, mon ordinateur n'est pas tombé en panne...

-Qu'est-cé qu'Bouchard va encore nous sortir c'matin toé chose? vous dites vous, à moins que vous ne vous dites rien du tout à ce sujet, ça se peut aussi.

Eh bien Bouchard y réfléchit en ce moment même. Sera-ce un conte, une fable, une nouvelle, un commentaire sur l'actualité, un essai philosophique, une pièce de théâtre en trois actes, une liste d'épicerie, un barbouillage numérisé?

Ah! poésie quand tu nous tiens...
Parlerai-je du mal ou du bien?
Du peroxyde ou des Martiens?
Eh bien, eh bien, eh bien, eh bien...
(Poème inédit, Gaétan Bouchard, Tous droits réservés y compris en ex-URSS et à Cuba.)

Ce sera le mieux, le pire et toutes ces affaires-là... Mouais. C'est de ça que je devrais vous parler.

Qu'y a-t-il de mieux dans la vie qu'un amour partagé? Bon j'aime et je suis aimé: c'est déjà ça de gagner. Plutôt stable dans mon amour, même. Un amour réconfortant, tonifiant, édifiant. Maudit que je suis chanceux.

Le pire? Le pire c'était il y a plusieurs années, tellement longtemps qu'il ne m'en reste qu'un vague souvenir dont je me détourne avec sagesse, tout en sachant reconnaître l'odeur de ce vomi que jamais je ne ravale. Maudit, une fois de plus, que je suis chanceux.

Donc, j'ai le malheur de vous dire que je suis heureux. Et ce n'est pas que de la chance. C'est surtout du hasard qui arrange bien les choses et guérit toutes les blessures d'amours passées, anciennes pratiques en vue d'atteindre cette cîme d'où je surplombe l'univers entier, le coeur béat de bonheur et le corps rassasié.

Ça ne fait pas très vendeur, je sais, et m'en excuse presque. Un artiste heureux, comme si ça se pouvait...

Je laisse à d'autres le soin de découvrir les secrets et arcanes du pire.

Qu'on me laisse le mieux. Je saurai le partager avec les autres sans me montrer chiche.

Je ne mange jamais ce que j'ai vomi.

Et les applaudissements ne sont pas nécessaires.

Je ne faisais que pratiquer mon doigté sur le clavier.

Merci beaucoup!

2 commentaires:

  1. Heureux ? Tu es tombé dans la marge. C'est plus gagnant de tomber dans la marde.

    Courageux ton commentaire. Juste ton commentaire :-D

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