dimanche 8 février 2009

Tout est en soi-même & ne cherchez pas ailleurs!


Le vagabond, ci-contre, a été peint sur une toile d'une dimension de 20 X 36 pouces. Les couleurs sont un peu plus vives que sur cette photo. Enfin, c'est tout ce qu'il m'en reste puisqu'on me l'a achetée, cette toile que je ne reverrai plus. Ce qui fait que j'ai la faiblesse de vous en parler une dernière fois.

Je l'ai regardée partir sans pleurer. Toute bonne chose a une fin. Et cette toile peinte en 2006 devait bien me quitter pour faire son chemin ailleurs, d'une grotte à l'autre, pendant un an, dix ans, cent ans, mille ans: je n'en sais rien.

Ce que je sais, c'est que je retrouve l'éternité, pour reprendre Rimbaud, quand je peins la mer en allée avec le soleil ou bien un vagabond.

Le produit final en art, que ce soit pour une peinture, une chanson, un pâté chinois ou bien une fable, cela me fait toujours le même effet: quand est-ce qu'on s'y remet, hein? Vite mes pinceaux! Vite ma guitare et mes casseroles!

C'est pendant que j'exécute un de mes arts que je retrouve l'infini. Je perdrais tout demain matin que je n'aurais rien perdu si ma boîte à souvenirs fonctionnait encore.

C'est en-dedans de soi-même que réside le coeur de l'art, le coeur de la spiritualité et même le coeur tout court de notre enveloppe charnelle.

Donc, adieu Le vagabond! Poursuis ta route et réchauffe l'âme de ceux et celles qui te verront. Apporte-leur la paix, la sérénité et le sourire.

***
La spiritualité, c'est en soi-même que ça doit se passer. Les gens courent à gauche et à droite comme des poules pas de tête pour se donner l'illusion d'une quête spirituelle tout aussi vaine que factice. Ils pensent pouvoir s'acheter de la sagesse comme on s'achèterait une boîte de céréales. Ils cherchent, cherchent et cherchent encore sans jamais rien trouver.

«Connais-toi toi-même», disait le vieux Socrate, et ça devrait suffire. Cherche en toi-même, pas ailleurs, poule pas de tête!

J'ai souvent lu cette vieille légende hindoue, au hasard de mes lectures. La référence exacte me manque. J'ai beau m'ingénier à la trouver, en naviguant sur le ouèbe tant en anglais qu'en français, que rien ne vient. Est-ce que ça fait partie des Védas? J'sais pas. Mais ça cogne. Voici donc cette vieille légende hindoue qui proviendrait d'un auteur anonyme. Le traducteur pourrait être Frans De Ville. Mais j'ai des doutes...

« Une vieille légende hindoue raconte qu’il y eut un temps où les hommes possédaient, en eux, la divinité. Mais , leur cupidité, leur égoïsme, leur soif du pouvoir, leur désir de toujours supplanter les autres, firent qu’ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Il convoqua les dieux mineurs et réfléchit avec eux.


Un des dieux lui suggéra d’enterrer le pouvoir divin de l’homme au plus profond de la terre, jusqu’au centre du monde, près du magma, mais Brahma lui répondit : « Non, cela ne suffit pas, car l’homme creusera, creusera, et un jour il le retrouvera, s’en saisira et se comportera à nouveau comme avant.»


Un autre dieu lui dit alors : « Maître, cachons-le au plus haut du ciel, là où finit notre monde et commence l’éternité .» Mais Brahma répondit : « Non, cela ne suffit pas non plus, car dans son désir de conquérir l'univers l’homme finira par l’explorer, il montra très haut dans le ciel, et il le retrouvera.»

Un troisième dieu lui dit enfin : « Maître, immergeons-le au plus profond des océans, là où il n’y a plus de vie, il ne pourra jamais descendre si bas ! » Mais Brahma répondit : « Non, car l'homme voudra aussi conquérir toutes les mers, il construira des machines qui pourront descendre au fond des océans et en explorant les profondeurs, il le trouvera et le remontera à la surface .»

Les dieux mineurs, désappointés, étaient atterrés et conclurent qu'ils ne savaient pas où le cacher car il ne semblait exister sur terre, dans le ciel ou dans la mer d'endroit que l'homme ne puisse atteindre un jour.

Alors Brahma, dans sa grande sagesse leur dit : « Je sais ce que nous allons faire, nous allons cacher le pouvoir divin des hommes au plus profond d'eux-mêmes, là, ils ne le chercheront jamais.»


Depuis ce temps, conclut la légende, l'homme a fait le tour de la terre, est monté très haut dans le ciel, a exploré la profondeur des océans, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui-même et qu'il retrouvera, lorsqu'enfin il possédera la sagesse.»


PS: Un beau petit site ouèbe pour lire des quossins spirituels. Ça passe le temps...

Et de la musique, pour vous quitter en beauté.

2 commentaires:

  1. c'est ce que je commençais à oublier en revenant ici. merci du rappel. ça serait bien, une variation autour de ce thème, pendant un an. peut-être qu'à force, ça finirait par rentrer.
    merci quand même.

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  2. bon, puis là, je me marre tout seul. je sais c'est con, mais l'autre jour j'avais écrit ça, quand même : "j'ai encore un esprit lucide qui me traverse, quand je me sens serein, et en phase avec moi-même. ça m'arrive aussi, parfois. "la véritable folie serait de se croire parfais et intouchable, comme ces robots humains qui se croient maitres du monde, et se prennent pour les dieux qu'ils ne seront jamais", je me dis. ils en oublieraient presque qu'ils n'étaient que poussière, et qu'ils y retourneront quand leur heure aura sonné.
    la véritable sagesse consiste à savoir remplir un verre d'eau sans le faire déborder, et sans qu'aucune goutte sortant de la carafe ne vienne tomber sur le bois de la table. et le role du vrai sage serait de tenir la main de celui qui tremble, et de l'aider à verser mieux, pas de lui couper. et quand à ceux qui n'auraient plus de main, le sage verserait l'eau à leur place, et porterait le verre à leurs bouches, afin qu'ils étanchent leur soif. et quand à ceux qui n'auraient plus de bouche, le sage boirait à leur place, en s'imprégnant de leur trépas. car la vie supporte la mort, et la maintient en son sein.
    quand le chaos et les haines sont dépassées, le trépas peut prendre sa place dans le monde de l'harmonie. celui qui meurt apaisé a accomplit sa destinée humaine.
    écrivant celà, je ne me prends pas pour un sage. car c'est dans l'action que se vérifie la vraie voie, celui du vrai éclairé, du vrai sage qui accomplit et se retire, n'en retirant aucune vanité."
    alors je sais pas si on doit en rire ou en pleurer, ça doit dépendre des moments, mais comme disait Rolland Garros, ou Edmond Rostand, je sais plus "l'important, c'est de participer". et donc, je crois que c'était Rolland Garros. mais je suis pas sûr à 100% non plus. en tous cas, Piss & Love, serrez les dents, essayez de ne pas trop manger d'animaux, et de ne pas utiliser trop de véhicules qui consomment de l'essence... si vous pouvez. parce que des fois, quand on habite trop loin de son lieu de travail, c'est encore obligé qu'on prenne la voiture si y'a pas de transports en commun, et 50 kilomètres allé en vélo, encore, ça va le matin, pour se mettre en forme, mais après avoir tronçonné des arbres pendant 12 heures d'affilée, en fin de journée... bon. ou alors, on campe sur place, et on fait un feu de camp! youkaïdi, youkaïda! en tous cas, bonne semaine.
    http://www.youtube.com/watch?v=9mwvORnZFCo

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