mercredi 18 février 2009

Jackson Pollock, Yves Klein ou Antonio Ligabue?


Si j'étais Jackson Pollock ou bien Yves Klein je considèrerais ces jets de peinture travaillées à la truelle comme de oeuvres achevées qui valent leur pesant d'or.

Comme je ne suis que Gaétan Bouchard, un naïf de peintre qui retouche ses dessins et ses tableaux jusqu'à ce que cela atteigne une forme à peu près acceptable, je ne puis me permettre de m'enrichir avec des barbouillages abstraits, bien qu'il me serait facile de me perdre en discours sur l'histoire de l'art pour épater le bourgeois ou le mécène de passage.

Ces esquisses sont un point de départ, non un point d'arrivée. Vous les voyez dans leur apparence la plus brute, au point où le vrai travail commence. Des personnages vont émerger de ces pigments tartinés sur mes toiles. La psychanalyse et le surréalisme viendront à mon secours pour me guider dans l'exécution de ces tableaux partis de rien, quelques taches que j'aurais pu vernir si j'étais un peu plus paresseux et un peu moins orgueilleux.

Le fait est que je ne suis ni Pollock, ni Klein. Mes oeuvres nécessitent une certaine alchimie, une décantation quoi, le temps que tout s'organise dans ma tête et que ma main soit ferme, solide et précise, comme si je faisais office de chirurgien avec mes pinceaux.

J'ai beaucoup de tableaux en chantier. J'ai hâte de tous les vernir et de vous les montrer.

Pour le moment, je dois retourner à ma contemplation pour mieux m'orienter dans ma production.

Passez vos commandes, si vous en avez. Mais faites vite. Mon agenda se remplit et le temps viendra bientôt à me manquer pour peindre tout ce que l'on me demande. Je n'ai que deux mains. Et j'aime prendre mon temps pour que ce soit beau, à la toute fin.

Pour finir, je vous laisse sur un petit clip qui présente les oeuvres du célèbre peintre naïf italien Antonio Ligabue, un analphabète un peu schizophrène avec qui je me sens en étroite parenté artistique pour une raison que j'ignore encore puisque je ne suis ni analphabète, ni schizophrène. Je ne suis que naïf, comme le grand Ligabue. Pollock et Klein peuvent aller se rhabiller. Ces esquisses présentées ici ne resteront pas longtemps dans le champ de l'abstraction...

2 commentaires:

  1. ouais. tu commences par un trait, ou un point, un gribouillis, et après tu fais d'autres traits, des triangles, des ronds, des cheveux, des poils, des étoiles, des bites, et à la fin des fois, avec un peu de bonheur, t'as un visage boursouflé ou un paysage "surréaliste" qui apparait.
    Pollock, j'aime bien. il picolait "comme un polonais", comme on dit.
    respect.

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  2. J'ai hâte de voir ce que tu vas faire de tout ça.

    Et puis pour Pollock, ben dis toi qu'il a eu gloire et richesse, mais que sa femme de ménage devait vraiment l'haïr ;-)

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