lundi 7 juillet 2008

Qu'on éloigne de moi ces «calices» de caves!


Le soleil s'est levé et ses rayons percent le smog matinal.

Ma blonde me cherche des sujets pour écrire parce que je suis un peu à cours ce matin.

«Les écologistes qui publient des livres sur la protection de l'environnement détruisent l'environnement pour coucher leurs idées sur le papier, sont-ils des hosties de pleins d'marde?» qu'elle me dit.

Bon, je ne sais pas où j'irais bien avec ça.

Finalement, je vais changer de sujet.

Je vais y aller avec mon coeur.

Mes meilleurs textes sont généralement écrits le samedi, selon moi. Je n'échangerais pas un texte écrit le samedi contre cent textes écrits le lundi.

Le lundi, je suis au point mort. Je n'écris que des niaiseries sur Chubby Checker ou Pauline Marois.

«Comment ça se fait que nos mères nous trouvent tous beaux?» rajoute ma blonde de son fauteuil, près de moi. «Comme on a tous des mères, les gens laids n'existent pas?»

Alors là, je suis bouche bée. Pour un lundi matin, c'est une très bonne question.

Mais ça doit exister une mère qui trouve que son enfant est laid, même si elle ne se vante pas de penser ainsi. Cela dit, je perdrais beaucoup de crédibilité au plan de ma proverbiale bonté à me vautrer dans un sujet aussi mesquin: ces mères qui trouvent que leurs enfants sont laids... C'est bon pour une émission à TV5, vous savez ce genre d'émission où un Français reçoit des types qui se brossent les dents trois fois par année ou bien des femmes qui se font tromper par leurs amants pendant que leurs maris se régalent d'un petit pastis au bar-tabac du coin tout en scrutant les seins de la tenancière...

Ça ne vole pas haut ce matin, je vous jure. Ça prouve que je ne suis pas le génie que vous pourriez croire. Et ça vous empêche de devenir esclave de ma plume, de vous promener dans les rues avec ma photo en criant que vous êtes tous derrière moi pour changer le monde... Pouah! Qu'on éloigne de moi ces calices de caves! Que je n'en voie pas un tabarnak me suivre en ânonnant mes paroles. Je n'ai pas de cause à vendre. Je n'adhère à rien. Je suis juste un petit humain bien ordinaire, en chair et en os, parmi des mots sans chair et sans os.

Je ne sais pas si vous avez du plaisir à me lire ce matin, même si c'est lundi, mais je vous jure que ça rigole fort ici, devant l'écran. L'hilarité nous a pris sur «Qu'on éloigne de moi ces calices de caves!» J'en ai même fait un titre pour ce billet.

Je change le monde à tous les jours sans avoir besoin de personne, ni de disciples ni de mécènes. Je me lève, mange mes toasts, boie mon café et écris, simplement.

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