vendredi 16 mai 2008

LE MYSTÈRE DE LA COULEUR VERTE: RÉFLEXIONS D'UN DALTONIEN


Test de dépistage pour les daltoniens...
De la vision normale à la vision des daltoniens?
Pff... pas sûr. Moé c'est jaune pis orange en tabarnak...
C'est pas gris...
On trouve n'importe quoi sur le ouèbe. Méfiez-vous.


Le vert est de toutes les couleurs celle que je comprends le moins bien. Les herbes rouges, pour moi, ce n'est pas une figure de style. Je vois le gazon rouge et les feuilles en tons de brun et d'oranger. Vous aurez compris que je suis daltonien.

Je m'arrache les yeux à chercher le vert dans les feuilles et le gazon. Mes yeux ne le voient pas et ne le verront jamais. Si l'on me disait, demain matin on t'opère et tu ne seras plus daltonien, eh bien je crois que je refuserais l'opération. La couleur verte est un mystère qui a de quoi m'occuper toute une vie. Quel beau passe-temps... Et puis mes yeux ont cette curieuse faculté de tout ramener vers le rouge ou le jaune, ce qui fait plutôt joyeux.

Les couleurs foncées me sont presque toutes inconnues: c'est juste du foncé...

J'ai les yeux joyeux. En effet, c'est une chance pour moi que d'avoir une vue splendide et rayonnante sur toutes choses. Je ne vois pas les couleurs tristes et austères. Je suis chanceux d'être daltonien. Mais ça ne m'en dit pas plus sur la couleur verte...

Je suis farouchement Vert en politique. Un Vert teinté de Rouge, dans les deux sens du terme, un Vert Rouge libéral-social-démocrate... Plus Vert que Rouge, même, et membre d'aucun parti peut-être parce que je ne comprends rien aux couleurs. Encore une fois, le fait que je sois un daltonien me sauve de l'esprit partisan, un esprit réducteur qui produit généralement des gens ennuyeux et soporifiques. Je ne crains pas d'afficher mes couleurs même si mes yeux ne savent pas lesquelles. Je suis un Vert qui ne sait pas ce qui est vert. Vous voyez bien qu'on peut se tromper en politique.

Je ne crains pas de jouer avec du vert, dans mes tableaux, en y surajoutant des tons d'oranger, parce que vous méritez bien de voir la vie en couleurs primaires comme je la vois.

Mes bleus sont bien plus bleus. Mes jaunes sont bien plus jaunes. Et mes rouges sont bien plus rouges. D'autant plus qu'ils n'existent qu'en deux tons: bleu vif ou bleu ciel, rouge vif ou rose pâle, jaune fluo ou beige. J'ai une vision simple et fortement contrastée.

Je vais poursuivre en silence mes réflexions sur le mystère de la couleur verte. C'est déjà l'heure de ma promenade et je vais réfléchir à cela en contemplant les feuilles, les pelouses et les terrains vagues.

Heureusement que je m'arrête ici. Je pourrais vous donner l'envie de devenir daltonien. Et là, franchement, je ne peux rien faire pour vous.

Je n'ai pas encore parlé du mystère de la couleur brune, une couleur que je décode tout aussi mal. Ce n'est pas très esthétique non plus, le mystère de la couleur brune, que je ne comprends pas mieux que la couleur verte. Mettons que le vert, même si je le vois mal, est plus poétique...

MUSIQUE?

Je vous laisse sur Mama look a boo boo, de Harry Belafonte accompagné de Nat King Cole. Un classique. J'ai cette toune dans la tête ce matin.

Et puis zut, j'ajoute celle-ci, pour bien traverser cette journée. Cela me rappelle l'époque où je voulais devenir Bruce Lee. Quelques années plus tard, ce sera Rocky qui prendra la relève, puis Jack London, un auteur qui ne manquait pas de muscles. Ah! asti de nostalgie sale...

1 commentaire:

  1. Mon jeune fils est daltonien.

    Je me suis toujours demandé pourquoi il est tellement attiré à l'orange et au jaune comme il est. Les vêtements qu'il choisi sont presque toujours de couleurs vives.

    Il s'est adapté d'une façon ou d'une autre à déchiffrer ses couleurs selon la 'norme', donc ses professeurs ne s'en ont même pas apperçuent avant qu'il soit en 4e année.

    Moi je me demande, c'est qui au fond qui voit bien les couleurs?

    Peut-être que ce sont les daltoniens!

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