samedi 5 avril 2008

Lénine, l'énumération, les citations, les copiés-collés...

L'ÉNUMÉRATION

En religion comme en politique, je suis incapable de m'intéresser à tout ce qui relève de l'énumération: les 8 sentiers de la sagesse, les 4 points du manifeste de tel ou tel parti, les 3 ceci, les 7 cela... J'aime trop la littérature et la philosophie pour la laisser entre les mains de ces comptables de l'existence.

LES CITATIONS & LES COPIÉS-COLLÉS

Un vrai écrivain n'entrecoupe pas sa prose de citations incessantes. Faire référence à un auteur, pour un écrivain, c'est s'imprégner de son esprit pour le résumer en une formule qui lui est propre.

Je ne dis pas qu'il faille se gaver de lieux communs comme de dire ceci, par exemple: «Nietzsche? Ah oui. Dieu est mort, n'est-ce pas?» Nietzsche ratissait plus large et bien d'autres avant lui on dit que le dieu Pan est mort, dont Plutarque... Mais ce n'est pas là où je veux en venir.

ET LÉNINE?

L'informatique favorise le copié-collé pour les rédacteurs les plus paresseux. On lit souvent sur les blogues ou les forums des textes qui n'en finissent plus, ramassis de copiés-collés indigestes entrecoupés de propos lénifiants ou léninistes...

Lénine! En voilà un que je n'ai jamais été capable de lire.

Lénine me semble, en quelque sorte, l'ancêtre des «forumeux». Tous les textes de Lénine sont faits de condamnations lapidaires, de citations à l'emporte-pièce et d'insultes maladroites. C'était un écrivain très médiocre. Et il s'est publié beaucoup plus de Lénine que de Rimbaud, croyez-moi... Comme quoi l'on a parfois raison d'être peu lu...

Faire court, voilà ce qui est le plus difficile à apprendre.

Je vais mettre cette maxime en pratique illico.

Je vous quitte sur cette chanson de circonstance en ce samedi matin pluvieux.

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