jeudi 24 avril 2008

Cent treize pages de Marshall McLuhan

Je lis, à raison d'une ou deux pages par jour, La galaxie Gutenberg de Marshall McLuhan. C'est une lecture un peu pénible. C'est ennuyant au plan strictement littéraire. Au bout de deux pages, je suis épuisé. Les thèses sont presque toujours soporifiques. L'écriture universitaire est lourde, ampoulée, maladroite. On finit par s'y faire, par opportunisme. Mais elle n'en demeure pas moins une écriture laide. Marshall McLuhan, traduit ou non, ce n'est pas Walt Whitman ou Robert Service. C'est juste plate à lire.

La galaxie Gutenberg traite des mutations technologiques, scientifiques et sociales engendrées par l'alphabétisation, puis par l'imprimé et la finalement la diffusion des images à grande échelle. Un homme d'hier ne comprendrait rien au monde d'aujourd'hui, comme nous ne comprenons rien des hommes d'hier. C'est ce que ça dit en cent treize pages. Il m'en reste trois ou quatre cents pages à lire. Je vais ruminer ça encore un bout pour revenir sur le sujet qui, bien qu'il soit ennuyant, est tout de même au coeur de l'évolution des communications, qui s'est accélérée au cours des dernières années.

Au Moyen-Âge, Thomas d'Aquin s'étonnait de la lecture silencieuse d'un moine célèbre dont le nom m'échappe tout à fait. Thomas lisait à voix haute et le petit père lisait avec ses yeux, ce qui supposait une vitesse de lecture tout aussi accélérée que la capacité à digérer rapidement de l'information.

Aujourd'hui, tous les intellectuels lisent avec les yeux, saisissant les mots tels des concepts visuels. De plus, l'Internet favorise une fulgurante interactivité de tous les domaines des communications humaines. Il y aura donc de fulgurantes poussées technologiques et scientifiques à prévoir, pas dans cent ans, mais demain.

L'apparition de l'imprimerie a permis l'apparition de toute une flopée d'innovations.

L'Internet c'est l'invention de l'imprimerie exposant un milliard.

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