mercredi 26 mars 2008

ÉPÎTRE À LA BANQUISE

Une banquise ayant quatre fois la taille de Paris s'est détachée de l'Antarctique.

Je profiterai moi aussi de cet événement exceptionnel pour écrire cette épître à la banquise, par pur opportunisme.

Jamais l'environnement ne s'améliorera s'il n'y a pas une volonté politique ferme de combattre la pollution. Les discours et les épîtres ne servent pas à grand chose.

C'est comme pour le capitalisme. Le capitalisme sans contraintes c'est la liberté du loup dans la bergerie. Comme nous ne sommes pas tous des moutons, il y a des lois pour civiliser les capitalistes. Ils ont des responsabilités en tant que citoyens, dussent-ils s'appeler Conrad Black ou Vincent Lacroix.

Tenir des discours pour convaincre les gens de moins polluer ne mène à rien. Tout ce qui s'est fait de positif, en termes d'environnement, provient des lois. Seules les lois vont retenir les automobilistes de nous empoisonner et de faire fondre la calotte glaciaire.

Les lois environnementales doivent avoir plus de dents. Les pollueurs doivent se sentir trous du cul et être traités comme tels.

DES INITIATIVES LOCALES

Je souhaite des gestes concrets et audacieux. Un jour ou l'autre, par la force des choses, la circulation automobile sera interdite au centre-ville de Trois-Rivières, par exemple. Cela viendra, parce que le culte du pollueur tire à sa fin. Le pollueur disparaîtra de notre environnement quotidien comme le batteur de femme est disparu de la rue.

Je ne fais pas d'amalgame. Simplement une comparaison pour comprendre que les temps changent et qu'il vaudrait mieux «être dans le coup» tout de suite que de vivre comme un gros cave qui veut transformer la Terre en dépotoir à ciel ouvert.

Rouler en automobile n'est pas un droit. C'est un privilège.

C'est comme rouler en motomarine sur le fleuve. Difficile de croire que des milliers de gens doivent supporter les pétarades de deux ou trois connards qui font peur aux poissons. On devrait saisir leur motomarine et les obliger à nettoyer les berges du fleuve. Deux milles personnes souhaitant respirer de l'air pur ont raison contre deux ou trois tarlais incultes.

Des discours? Non. Des lois.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire