vendredi 29 février 2008

MOMENTS DE GRÂCE


Les moments de grâce sont rares dans la vie. C'est ce que l'on dit. J'ai peine à y croire puisque j'ai une certaine prédisposition à vivre de tels moments plusieurs fois par jour. Un rien suffit à m'attendrir. Sous ma carapace de colosse, je rêve à l'indicatif présent, les yeux ouverts. En faisant ma promenade matinale, que mes yeux tombent sur un banc de neige géant, un pigeon marbré ou un rat musqué - il y en a dans la rivière Milette, juste à côté du Wal-Mart, sic! - eh bien, voilà, j'atteins un moment de grâce. Et c'est sans compter ceux que j'atteins dans ma vie amoureuse et familiale, mais ça, franchement, ça ne vous regarde pas.

MON PAYS LE KANATA

J'ai la chance d'avoir vu des tas de paysages de toutes sortes: toundras, steppes, forêts, déserts, plaines, côtes, fjords, geysers, sources d'eau chaude, montagnes, lacs, rivières, océans et j'en passe... Bien sûr, même si ça fait quétaine de le dire, j'ai la chance d'être Kanatien, au sens le plus sauvage du terme. Quelque chose me dit qu'on devrait repartir à zéro avec ce pays, le rebaptiser Kanata, tiens, et fonder cela sur un modèle républicain, abandonner la monarchie constitutionnelle britannique pour ses symboles tout en conservant ses principes, qui ne nous ont pas si mal servis somme toute. Au fond, Sa Majesté la reine Élisabeth II est bien gentille et tout le reste mais, foi de Métis, tous les hommes naissent libres et égaux, un principe qui mérite un meilleur symbole qu'une reine, ce qui est plus convenable pour les colonies d'abeilles que pour les humains.

JE NE SUIS PAS UN ARTISTE MAUDIT, CALICE!

Cela dit, je m'excuse, plutôt deux fois qu'une, pour cet apparté qui m'a lamentablement fait dévier de mon sujet principal.
Bref, j'ai la chance unique de vivre plusieurs moments de grâce par jour. Même quand j'étais pauvre à manger de la soupe au chou toute la semaine, je ne fus jamais privé de moments de grâce pour continuer la poursuite de mes rêves.
Je suis chanceux ou bien j'ai le cul bénit, je ne sais pas trop.

Bien sûr, il est à la mode d'être malheureux tout le temps, de vouloir de l'argent, comme le chantait Gilles Vigneault «Tout l'monde est malheureux tout l'temps».
Sauf moi. Je suis à peine malheureux de temps à temps, jamais longtemps, comme si le malheur m'ennuyait trop pour que je m'y morfonde comme tout un chacun, pour me rendre intéressant.
Je ne suis malheureusement pas un artiste maudit. J'ai bien essayé de le devenir à travers mes pérégrinations et pérépities. Rien à faire. Le spleen, en tant qu'attitude esthétique, m'emmerde royalement. Au fond, je suis un rocker dans l'âme, avec toute la tendresse mais aussi la farouche indépendance de caractère que cela suppose. J'aime la vie et la vie me le rend bien, même dans les pires moments. Je suis athée comme ça ne se peut pas et pourtant, je ne sais pas pourquoi, la vie m'a en donné plus que je ne lui en demandais, somme toute. Et je ne parle même pas d'argent. Juste de talents, au risque de passer pour quelqu'un de prétentieux, ce qui ne serait pas tout à fait faux.
LE CULTE DES IDOLES
Je n'ai jamais eu pour idoles des politiciens. Se donner des fonctionnaires pour idoles, ça fait un peu minable, vous ne trouvez pas? Je ne leur manque pas de respect pour autant, mais je préfère vouer un culte à Maurice Mad Dog Vachon, Wolfgang Amadeus Mozart, Tex Lecor, Offenbach, Bob Marley ou Led Zeppelin que de porter des épinglettes à l'effigie d'un politicien, ce qui fait un peu toton selon moi. Quand je vois des jeunes punks porter des tee-shorts de Megadeth cela me rassure plus que de les voir faire l'homme-sandwich pour feu Che Guevara et ses actuels complices. Je me dis que Megadeth va les sauver du fanatisme. Quand ils seront vieux, ils riront de cette période avec un sourire bon enfant.

T W O I S - W I V I È W E S
J'imagine que le comité organisateur des Fêtes du 375e anniversaire de Trois-Rivières doit chercher une chanson thème pour 2009. Pourquoi pas celle-ci, de Rodolphe, trouvée par hasard sur You Tube en tapant «Trois-Rivières» dans le moteur de recherche.

L'accent de Trois-Rivières est très particulier.
À Québec, les «o» sont plus prononcés et les syllabes plus détachées.
À Montréal, il y a chez les aborigènes du quartier Rosemont un certain roulement de «r» rigolo avec des «i» placés en des endroits imprévus: Monrrrial (Montréal), cirrriales (céréales), amourrr orrral (tel quel).

À Trois-Rivières, les «r» sont généralement remplacés par des «w» et les sons en «ère» sont transformés en «è-w».
Voici ce que ça donne, phonétiquement parlant:
«'ai encont'é 'a stagiè'w à twois-wiviè-w pis A m'a dit qu'mé zafèw' s'ra transfé'é. Ciboèwe! J'ai z'attends encow'!»
Traduction libre:
«J'ai rencontré la stagiaire à Trois-Rivières et elle m'a dit que mes affaires seraient transférées. Ciboire! Je les attends encore!»


mardi 26 février 2008

IL ÉTAIT UNE FOIS UN PAYS DE CUL

Il était une fois un pays de cul gouverné par un seul.

Il était gouverné par le seul et le même, depuis toujours, et tout ce qu'il disait était pure poésie aux oreilles du peuple.

«En avant camarades pour le grand bond en avant de la révolution éternelle!» disait l'Unique, le Grand Chef bienaimé, le Soleil du peuple, le charismatique et talentueux ami de tous pour le bien de tous.

Et on l'applaudissait, dans la rangée d'en avant, surtout, parce que l'avant-garde comprend mieux les choses que le peuple, qui n'a pas encore parfait sa connaissance des classiques de la révolution éternelle. Et puis il faut bien qu'il y en ait qui travaillent pendant que d'autres s'occupent de leur trouver de quoi donner un sens à leur vie d'éternels esclaves.

-Le sens de la vie, camarades, c'est le combat! disait l'Unique. Et ce combat, c'est le mien. Nous allons mené ensemble ce combat contre ceux qui ne me reconnaissent pas en tant qu'Unique! Je suis votre personnalité! Je suis Vous. Donc je suis Nous. Et vous, hein, vous n'avez qu'à me laisser faire, croyez-moi je vais m'occuper de tout.

-Hourra! Hourra! criaient mollement les poltrons de la rangée d'en avant pendant que le peuple se demandait s'il allait pleuvoir le lendemain.

-Et viva la vérole lotion!.... je veux dire la dévolution! Enfin, la révolution... On a beau être l'Unique qu'on a parfois un chat dans la gorge...

-Hourra! Hourra encore! répliquaient quelques imbéciles.

Tout aurait pu se passer ainsi pendant encore quelques décennies. Le record absolu étant de soixante-dix ans pour un pays gouverné par l'Unique ou son beau-frère.

Pour ce pays-là, cela ne dura même pas quarante ans. La dictature c'est comme la cordonnerie: le sens du métier se perd. On ne fait plus d'aussi bons souliers comme on ne fait plus d'aussi longues bottes pour les dictateurs. Quelques années et on les jette aux ordures, comme on le fit pour Caligula, Héliogabale, voire Mussolini pour rester en Italie.

L'Unique faisait comme d'habitude un long discours-fleuve, d'une durée de huit heures, où il était question des traîtres, des vendus, des ennemis du peuple, des valets impérialistes, des gens payés par Gesca ou Ottawa, des fous, des malades mentaux, des psychopathes, bref de viles gens qui s'étaient mises dans la tête qu'elles pouvaient parler quand l'Unique parlait.

-Ces traîtres subiront la vengeance du peuple!, se mit-il à crier sur un ton très féminin mais, tout en criant, il lâcha une énorme flatulence qui résonna comme un cor de chasse dans les micros placés devant et derrière lui, partout, quoi.

L'avant-garde de la première rangée ne dit rien, pour une fois.

Parmi le peuple, derrière, on entendit des voix résonner comme les trompettes de Jéricho dans le silence sidéral d'un pet honteux.

-Il chie comme tout le monde ce tabarnak-là! Vous voyez bien que ce n'est pas un Dieu? Juste un christ de magicien d'Oz bien ordinaire, un nain derrière ses manettes pour vous faire peur...

-Hahaha! ria la foule.

-On n'a pas à se faire dire quoi et comment penser par un asti de niaiseux! Et puis moi je veux voir tout ce que je veux sur l'Internet! Merde à l'Inquisition!

-Hahaha! ria la foule.

-Ça fait quarante ans qu'il nous fait chier avec son asti de discours qui nous tient raide pauvre à travailler comme des mules pour ces astis de pourris de la rangée d'en avant!

-C'est vrai ça! dit la foule.

Tout se passa rapidement par la suite.

Les gens de la première rangée se mirent à courir en tout sens, criant que ce n'était pas eux mais Lui, l'Unique, qui les avait engagés là-dedans.

Pendant ce temps, des gens connus de ni Ève ni Adam montèrent sur la tribune pour étriper l'Unique. Ils furent arrêtés par de belles âmes qui passaient par là, d'anciens traîtres et vendus qui demandèrent la clémence pour ces charôgnes.

-On n'est pas pour agir comme eux.

On ne sait pas si ce commentaire anonyme a empêché la foule de lyncher le dictateur.

Peut-être qu'il a réussi à s'enfuir.

Pour la fin de l'histoire, je vous la laisse l'imaginer.

Comme on vit en démocratie, je vous laisse le dernier mot, tiens.

lundi 25 février 2008

ODEURS DE PRINTEMPS

Un contre mille et toujours debout
Différent et fier de l'être
Souverain dans l'âme
Indocile et insoumis
Indépendant d'esprit
Hérétique
Celui que les gensdelettres et les gendarmes
Traitent de traître et de vendu
En se regardant les uns les autres
À la recherche d'une quelconque approbation de triple idiot

Quelle bravoure y'a-t-il à bêler des slogans?
Les chicanes de clôtures et les drapeaux
C'est pour les vieux cons
Qui empêchent Roméo et Juliette de s'aimer

Tous en choeur à faire le salut au drapeau
Pendant des lustres
À entendre les poèmes ronflants de Miron
Une autre version de l'enfer sans doute

Plutôt Céline Dion que Miron
L'amour vrai et sincère pour ceux qui ont du talent
Et qui font preuve d'indépendance de caractère

Les temps changent
Depuis 1534 que le couvert est sur la marmite
L'ordre de Jacques Cartier tire à sa fin

Il est enfin venu le temps des hommes et des femmes libres

Il y a des odeurs de printemps

Il y a de la liberté dans l'air

C'est moi qui vous le dis

Youppi



(CECI EST UN POÈME QUI NE VAUT PAS UN CLOU. JE L'AI ÉCRIT EN DIX MINUTES. MERCI BEAUCOUP. MUSIQUE. Yellowman, un chanteur reggae albinos jamaïcain. LA VRAIE VIE EST AILLEURS.)

René-Daniel Dubois à Tout le monde en parle



Hier, c'était la grand messe de Guy A. Lepage. L'homme n'est pas sans talent. Mais il n'est pas tout à fait délivré de sa grille d'analyse bourgaultienne, laquelle me semble lamentablement fondée sur de mauvaises prémisses. Bourgault était un nationaliste déguisé en socialiste du dimanche qui, pour se distinguer de l'Union Nationale, créa le mot «nationaleux». Comme s'il y avait les bons et les mauvais nationalistes: les «nationaleux». Moi, je ne vois que de l'ennui mortel dans le nationalisme, quel qu'il soit. Nationaleux ou nationalistes, ils m'emmerdent tous profondément et me font bayer aux corneilles.

Quelle surprise que d'entendre les propos de René-Daniel Dubois à Tout le monde en parle. L'écrivain et dramaturge, auteur de Being at Home with Claude, me semblait le plus patriote de toute la bande parce qu'il osait exprimer haut et fort des vérités que personne ne veut entendre au Québec. Les élites en place craindraient de perdre pied dans ce grand recyclage d'idées qui s'opéreraient pour accéder au pouvoir. Ils frappent alors d'ostracisme le bougre qui leur tient tête, ce qui est tout à fait normal, n'est-ce pas? En tout cas, vous semblez trouver ça normal puisque des tas d'intellectuels au Québec sont condamnés à l'exil intérieur. (Parlant d'exil, je vais faire une digression. Il n'y a pas un problème d'immigration au Québec. Ce serait plutôt un problème d'émigration. Tout le monde calisse son camp, depuis deux siècles, pour ne plus vivre sous l'emprise du clergé d'icitte. )

Le patriotisme consiste à ne pas craindre d'être seul contre toute la foule pour lui dire ce qu'elle ne veut pas entendre. Cette formidable force individuelle de celui qui ne craint pas la foule représente l'un des plus beaux fleurons de la démocratie, comme le type qui affrontait une colonne de chars d'assaut sur la place Tien An Men, en 1989. Ânonnés des slogans ne sera jamais une preuve de patriotisme, au sens le plus noble du terme, mais une preuve profonde de lâcheté, d'aveuglement et d'abdication de sa souveraineté individuelle, de laquelle dépend la vraie force d'un État, un État capable de produire des esprits libres et indépendants, et non de vulgaires moutons qui bêlent des niaiseries.

Hier à Tout le monde en parle, René-Daniel Dubois était pour moi le patriote de l'année. Son discours était limpide, lucide et aussi brillant qu'un discours de Vaclav Havel à la veille de la révolution de velours.

Nous vivons dans une société qui dévalorise la culture, où tout un chacun sort son révolver chaque fois qu'un Ovide Plouffe veut chanter Paillasse ou parler de Dostoïevski.

Guy A. Lepage présenta René-Daniel Dubois comme un homme à l' «ego démesuré». Quel ego démesuré? Juste parce qu'il ne parle pas en respectant le discours bourgaultien, l'un des fondements de notre immobilité en tant que société. On pourrait dire aussi que René-Daniel Dubois est frustré. On devait dire ça aussi de Vaclav Havel pour le discréditer, parmi les membres de la fausse élite intellectuelle du régime communiste tchécoslovaque. «Havel? Un ego démesuré. Un frustré qui n'adhère pas aux règles du Parti. Bref, un indésirable. Ne le fréquentez pas si vous voulez prosprérer dans cette république populaire, pour le peuple et par le peuple, parce que nous, l'avant-garde éclairée, sommes le peuple...»

Un beau jour, en Tchécoslovaquie, tout un chacun a ouvert les yeux en même temps. La police, l'armée, rien n'y fit pour arrêter ce profond changement des mentalités qui renversa la dictature.

Je prétends depuis longtemps que le Québec vivra un jour quelque chose de semblable au point de vue des idées.

Un beau jour, au Québec, tout un chacun ouvrira les yeux en même temps et verra bien que le discours a été monopolisé par une idéologie sclérosée qui s'est aplatie un peu partout sur la planète là où elle est passée, tout simplement parce qu'il n'est pas dans la nature humaine que de bêler comme un mouton.

Nous aurons notre révolution de velours.

Elle ne viendra pas de l'ADQ, des Bérets blancs ou d'un quelconque parti nationaliste.

Elle viendra d'elle-même, comme un immense besoin de respirer.

Hier, en écoutant parler René-Daniel Dubois à Tout le monde en parle, j'ai vaguement senti que nous nous rapprochions de ce jour.

dimanche 24 février 2008

CUBA...

J'ai capté deux émissions portant sur Cuba à RDI.

Ce matin, fort tôt, j'ai regardé «Une heure sur terre» . La fille de Fidel Castro Alina Fernandez Revuelta était reçue par Jean-François Lépine. Les reportages avaient de la classe. C'était instructif et sans complaisance envers le dictateur Fidel Castro.

Il y a quelques minutes, à l'autre bout du spectre, j'ai assisté à un panel surréaliste dans le cadre de l'émission «Tour de terre», sur les ondes de RDI. On a réuni pour l'occasion les trois mêmes spécialistes de la question cubaine. L'opposant de service semblait un peu mou ou bien coincé. L'historien Claude Morin, qui passait aussi à LCN quelques minutes plus tôt, a encensé Fidel, Raoul et toute sa clique de bandits. Son attitude correspond à celle de bon nombre de Québécois qui soutiennent sans sourciller le régime totalitaire qui règne d'une main de fer sur Cuba. C'est comme s'il y avait une nostalgie de Duplessis derrière ça. Le fascisme, qu'il soit noir, bleu ou rouge, reste toujours le fascisme.

Dans mon livre d'histoire à moi, Castro est un tyran et ceux qui le soutiennent sont des lèche-bottes. C'est pas plus compliqué que ça.

Beaucoup d'intellectuels québécois se taisent à ce sujet parce qu'ils ne lisent plus depuis qu'ils ont terminé leur occupation du campus universitaire en 1973. Ils sont jammés sur le marxisme et voient le monde par le petit bout de leur lorgnette idéologique. Il n'y a rien à tirer de ces vieux boucs et vieilles biques déconnectés de la réalité. Au fond, l'histoire peut très bien se faire sans eux. Qu'ils bouffent leurs vieux manuels et qu'ils prennent leurs pilules pour leurs rhumatismes...

Le régime communiste va fatalement être renversé à Cuba.

La démocratie va fatalement être instaurée.

Et fatalement, tous les héros cubains d'aujourd'hui seront traduits devant des tribunaux civils pour crimes contre l'humanité.

Il aura l'air bien con, le professeur d'histoire de l'UQAM, quand viendra le temps de constater que la dialectique ne roulait pas du tout de son côté... Comme VLB, il se morfondra dans le désespoir politique, comme le dernier des caves d'une société post-totalitaire.

UN EX-TERRORISTE RENVOYÉ À CUBA...

J'ai promis de ne plus parler de Jacques Lantôt.

Je vais laisser Alain Dubuc le faire à ma place.

Son texte s'intitule «Un terroriste près de chez-vous».

Allez maintenant lire la réplique loufoque de Lanctôt... Il traite Alain Dubuc de salaud. C'est tout ce qu'il a trouvé à dire ce lèche-botte castriste.

C'est un à zéro pour Alain Dubuc.

L'ex-terroriste a été renvoyé à Cuba pour écrire des publi-reportages en faveur de la dictature. Quelle belle âme n'est-ce pas? Il a peut-être crisser son camp parce qu'il sentait que la soupe était trop chaude... Chicken!

samedi 23 février 2008

QUELQUES NOUVELLES TOILES


GALERIE D'ART
Gaétan, 2008, Acrylique sur toile

Je viens de terminer de nouvelles toiles. Je vais en commencer deux ou trois cet après-midi, si je ne perds pas trop mon temps sur l'ordinateur comme je le fais en ce moment.

LA GITANE QUI PERD LA BOULE
Gaétan, 2008, Acrylique sur toile


CAMOUFLAGE

Gaétan, 2008, Acrylique sur toile

Et, en supplément, un peu de musique que je dédie à tous les castristes du monde. C'est ce genre de musique qui rend impossible les rêves des tyrans.

vendredi 22 février 2008

ENCORE JACQUES LANTÔT, POUR LA DERNIÈRE FOIS, PROMIS...

J'ai commis un texte sur Castro en 2003. Il a été publié dans la revue Voir, à Montréal, pour la chronique «Les grandes gueules». Je vous invite à le lire, je crois que ça fessait assez fort.

Je reviens encore sur Jacques Lantôt. Que voulez-vous, il me fait tomber en bas de ma chaise depuis deux ou trois semaines. L'ex-felquiste et chroniqueur du Journal de Montréal n'en finit plus de bander sur la tyrannie communiste de Cuba. Ça finit par faire dur. Personne ne lui dit qu'il est à côté de la track? Heille, le smart, on est en 2008... You-hou, tu n'as pas lu Annah Arendt camarade? Et Soljenitsyne? Et «Le livre noir du communisme»?

Jacques Lantôt a enlevé un diplomate britannique en 1970. Il y a eu mort d'homme dans la suite de cet enlèvement stupide, un geste «politique» qui a privé d'un père des enfants. Il s'est enfui à Cuba et a profité ensuite de la magnanimité de tous les citoyens du Canada pour ses activités terroristes passées. Pierre Laporte n'est plus là pour jouer avec ses enfants ou publier des chroniques dans Le Journal de Montréal. Lanctôt a l'impossible privilège d'y écrire pour nous vanter les charmes de Cuba sous la dictature de Castro.

Vous ne trouvez pas ça inconvenant?

Regrette-t-il ce qu'il a fait?

Dans une «forteresse assiégée» on peut tuer les traîtres?

Et le Québec, c'est une «forteresse assiégée» comme Cuba, selon vous, m'sieur Lantôt? Eh bien si c'est comme ça, je vous dis juste fuck you! Raisonner en cave, ça me tente pas.

Je voudrais bien, chers lecteurs et lectrices assidus, vous renvoyer vers le Journal de Montréal pour signifier au rédacteur votre réprobation morale contre la publication d'articles vantant les mérites de la tyrannie pour l'exporter ici.

Cependant, je ne trouve pas le courriel. Pas plus que celui de Jacques Lantôt.

Finalement, plaignez-vous plutôt à l'ambassade de Cuba...

Et n'oubliez pas de mentionner que je suis un traître et fier de l'être.

Merde aux enculeurs de peuple.

Merde aux révolutionnaires de métier.

Vive la liberté.

AUX CUBAINS DE DÉCIDER...

J'ai envoyé cette lettre au Nouvelliste. Je ne sais pas s'ils vont la publier.

Jacques Lantôt n'est pas le seul qui tienne des propos de lèche-bottes sur la dictature qui sévit à Cuba. Cela me donne vraiment envie de vomir à gros mottons. Lanctôt s'en va à Cuba pour nous ramener de beaux publi-reportages qui seront publiés dans Le Journal de Montréal, propriété d'un ancien camarade du Parti Communiste Ouvrier du temps où Gilles Duceppe y militait... Rien d'étonnant donc. Juste la poursuite d'un même... cauchemar!

Vive la liberté, bande d'esclaves contents d'être soumis à des dictateurs élus à vie!

Puissent les Cubains vous botter le cul pour vous remercier d'avoir laisser Fidel les écraser comme des punaises pendant quarante ans.

***

Aux Cubains de décider?

Réplique à Mme Annie Lafontaine du Comité de Solidarité Tiers-Monde

J'ai ri jaune en lisant votre lettre de soutien au régime dictatorial de Cuba, publiée vendredi dernier dans Le Nouvelliste.

Premièrement, je trouve inconcevable que l'argent des contribuables serve à financer des organismes dits populaires qui font ouvertement la promotion de régimes totalitaires, comme si le Mur de Berlin n'était jamais tombé et que les événements de la place Tien An Men n'avaient jamais eu lieu.

À Cuba, des personnes sont matraqués et emprisonnés pendant 25 ans pour seulement avoir demandé ce dont vous profitez au point d'en abuser ici: la liberté d'expression... Des milliers d'opposants politiques croupissent encore dans les geôles de Castro pour simplement s'être exprimés sur l'interdiction de s'exprimer. Est-ce que vous vous inquiétez de leur sort quand vous allez à Cuba? Leur apportez-vous des oranges? Signez-vous des pétitions pour que ces pauvres gens soient libérés?

Qu'est-ce que vous dites aux Cubains qui voudraient voter pour les idées de leur choix plutôt que de voter pour des slogans et des dictateurs en costume d'opérette? Ce sont sûrement des traîtres, hein?

Il y a plus d'un million de soi-disants «traîtres» et «vendus» en Floride, des tas de Lech Walesa et de Vaclav Havel, de Cubains et Cubaines en exil qui réclament pour les prolétaires cubains les mêmes droits que les prolétaires ont ici au Canada: liberté de parole, liberté d'association, liberté de manifester, liberté de critiquer ouvertement le gouvernement et de choisir leurs représentants populaires lors d'élections libres et démocratiques, sous la surveillance d'observateurs internationaux.

Vous avez bien raison de dire que ce sont aux Cubains de décider, tous les Cubains, même ceux qui ont dû s'exiler en Floride ou ailleurs. En tout cas, j'espère que ce n'est pas Raoul Castro ou le Comité de Solidarité Tiers-Monde qui va encore décider à la place des Cubains...

Remplacer un tyran par son frère c'est bien le dernier abracadabra de ce régime qui tire à sa fin.
Vous devriez avoir honte, Mme Lafontaine, de soutenir la dictature à Cuba.

Les contribuables canadiens devraient avoir honte de financer des organismes qui soutiennent les dictateurs qui oppriment les citoyens de leur pays et écrasent sous leur talon de fer les droits et libertés de la personne.

Au fait, avez-vous lu les rapports accablants de Amnesty International et de Reporters sans frontières sur la situation des libertés civiles à Cuba? Je souhaite que non. Si vous les aviez lus, j'en concluerais tout simplement que vous n'avez pas une haute opinion de la liberté.


jeudi 21 février 2008

LA PRIORITÉ C'EST LA SANTÉ OK LÀ?

Face à la problématique de la santé publique, ce ne sont pas des statistiques qui me viennent naturellement à l'esprit. Ce sont plutôt des scènes de la télésérie Kingdom de Lars von Trier. Il s'en passe des événements plus ou moins occultes dans les hôpitaux, croyez-moi. La télésérie Kingdom est bouleversante dans la mesure où l'occulte intervient dans un milieu sensément rationaliste, un hôpital.

J'ai travaillé pendant à peu près quatre ans en tant que préposé aux bénéficiaires. J'ai travaillé sur tous les départements, de l'urgence jusqu'à la psychiatrie, aux soins intensifs, aux soins coronariens, partout.

J'ai travaillé auprès de personnes atteintes du sida, de l'alzheimer, de la sclérose en plaques, etc. Bref, j'ai une bonne vue d'ensemble du système, même si ça remonte au début des années '90.

À première vue, je retiens que nous sommes tous humains, dont ceux qui nous soignent.

Ils ne sont pas ces demis-dieux de notre imagerie d'Épinal mais il faut bien s'en remettre au sorcier le plus près de chez-soi quand ça va mal.

Le sorcier de jadis vous traitait avec des herbes, celui d'aujourd'hui vous traite avec des alcoloïdes tirés des herbes et présentés sous formes de pilules aux formes aérodynamiques, parce que c'est plus vendeur.

De la valériane ou des valiums, ça ne fait pas une grande différence en termes de sorcellerie puisque le valium est un extrait chimique de la valériane, une plante qui a cette faculté de vous envoyer dans les vappes. Presque toutes les pilules dérivent d'une plante. Et vous allez croire que les sorciers de jadis n'y connaissaient rien?

Je ne suis pas le type à vous emmerder avec l'herbothérapie. Je dis ça pour relativiser un peu, pour ne pas se laisse abuser par le statut de demi-dieu accordé aux médecins. Tout n'est encore qu'observation et expérimentation dans bien des cas.

On pratique la médecine tout en se pratiquant et c'est en tirant parti de ses erreurs qu'on évolue... Cela suppose qu'il y a un cobaye là-dedans: justement vous êtes là...

Je ne suis pas contre la médecine moderne. J'ironise. Cependant, il est vrai que les médecins se pratiquent pour pratiquer la médecine...

Peut-être que j'ai travaillé trop longtemps dans les hôpitaux et les centres d'accueil pour personnes âgées. Quatre ans dans ces milieux ça vaut bien deux ans au Vietnam, en termes d'impact psychologique. Ce ne sont pas des milieux où il est facile de travailler. Tu es vraiment au front quand tu fais face à des malades et des agonisants. Cela te met vraiment face à toi-même: traite les autres comme tu aimerais être traité.

Peut-être que c'est dans ce métier que la Foi trouve tout son sens, pas la Foi d'une quelconque religion, mais la Foi en certaines valeurs humaines fondamentales, quelque chose qui pourrait s'appeler la grandeur d'âme.

Cela dit, je lève mon chapeau à ceux et celles qui, bien qu'ils travaillent dans le domaine des soins de santé, ne se défoulent pas sur les patients et demeurent humains. Il y en a qui sont vraiment humains dans cette structure inhumaine où il faut parfois laver, habiller et faire manger trente personnes en moins d'une heure, tout fin seul, avec des cas lourds.

Les travailleuses des CPE sont presque payées le double pour s'occuper d'une dizaine de marmots. Celui qui passe la moppe dans les hôpitaux est même payé plus cher que celui qui soulève, lave ou fait manger les malades, à cause du comité paritaire sur l'entretien ménager. Elle est belle l'équité salariale...

PRIVÉ OU PUBLIC?

Je suis en faveur des soins de santé gratuits. Je dis ça comme si je disais que j'aime la tarte aux pommes, bien sûr, mais c'est sincère.

Et l'argent? Je ne suis pas économiste, mais je me dis qu'on ne doit pas être si cassés que ça.

Dans le fond, c'est à nous de savoir où sont vraiment nos priorités quand vient le temps de faire le budget. Est-ce que l'on doit mettre plus d'argent sur les médicaments, ce mois-ci, et moins sur la bière et les sorties au cinéma? Je vous le demande...

mercredi 20 février 2008

CAPITANAL CONTRE DUPLESSIS

Trois-Rivières fêtera en 2009 le 375e anniversaire de sa fondation. La cité de Capitanal, insidieusement surnommée la cité du Sieur de Laviolette, est devenue une petite bourgade fortifiée, en 1634, pour protéger les Algonquins des attaques iroquoises et favoriser ainsi un meilleur commerce des fourrures. Des Européens s'y installèrent progressivement et se mêlèrent aux Autochtones pour correspondre aux voeux du chef algonquin Capitanal qui dit à Champlain «vos fils marieront nos filles et nous formerons un nouveau peuple.»

On l'attend toujours, ce nouveau peuple, peut-être parce qu'on ne l'entend pas.

À l'approche des fêtes du 375e anniversaire, je crois qu'il y a urgence pour les Autochtones et les Métis de Trois-Rivières de se manifester pour rappeler que cette ville, Trois-Rivières, a une histoire beaucoup plus chargée que ces quelques 375 ans. Des hommes habitent au confluent de la rivière Métabéroutin (anciennement St-Maurice) et du fleuve Magtogoek (anciennement St-Laurent) depuis plusieurs millénaires. Il serait ridicule de ne s'intéresser qu'à la plus infime partie de son histoire pour n'en vanter que les traits les plus anodins: le manoir Machin, le moulin Truc ou les Forges du St-Maurice... Il y eut ici des hommes qui, pendant des milliers de lunes avant l'avénement des conquistadores, ont ri, pleuré ou prié. Quelle place leur accordera-t-on dans les fêtes du 375e de Trois-Rivières?

DOIT-ON AVOIR HONTE DE DUPLESSIS?

On sait d'avance qu'on accordera beaucoup de place à Duplessis lors du 375e puisque l'année 2009 correspond aussi au cinquantième anniversaire de sa mort. Le député adéquiste de Trois-Rivières, Sébastien Proulx, prétend «qu'on n'a pas à avoir honte de Duplessis». Duplessis présentait des budgets équilibrés, selon lui. Cela vaut des applaudissements j'imagine...

Évidemment, le député, pour ne pas avoir honte, feint d'ignorer la loi du cadenas, le matraquage des grévistes, l'emprisonnement des Témoins de Jéhovah, les orphelins de Duplessis, les campagnes sans électricité ni eau potable, la censure, l'index, Borduas et le refus global, alouettes!

J'ai beau ne pas être péquiste, je reconnais néanmoins à Jacques Parizeau le mérite d'avoir fondé le Québec moderne en négociant des emprunts pour mieux équilibrer, non pas le budget, mais la société québécoise.

Je suis un fils de la révolution tranquille, que je le veuille ou non. Duplessis n'en voulait pas, de cette révolution, et il croyait que des types comme moi ne méritaient pas d'aller à l'université. Ma place, sous Duplessis, aurait été de crever à la Wabasso pour un salaire de misère, défendu par un syndicat de boutique.

«On n'a pas à avoir honte de Duplessis!»

Vraiment?

Je préfère dire que je n'ai pas à avoir honte de Capitanal.

mardi 19 février 2008

TIENS BIEN LE FORT CAMARADE LANCTÔT!

C'est le castriste du Journal de Montréal, l'ineffable Jacques Lantôt, qui doit être bien triste ce matin.
Ciboire! Fidel Castro démissionne de son poste de dictateur pour le céder à son frère Raoul. C'est comme si le frère de Al Capone prenait les commandes de la bande. Comme c'est émouvant, d'autant plus qu'on s'en doutait bien.
Notre ami Fidel est fatigué, comme la plupart des despotes de sa génération. Après avoir mené un peuple à coups de matraques pendant tant d'années, on comprend qu'un homme en ait plein les bras et sentent le besoin de se reposer. C'est fou la somme de travail que représente le métier de dictateur.
Jacques Lantôt tient une chronique cubaine de temps à autres dans le Journal de Montréal. C'est toujours drôle à en pleurer. Je vous la recommande. Chaque texte qu'il publie ne nous montre que les beaux côtés de Cuba. Récemment, Jacques Lantôt m'apprenait que les gens critiquaient ouvertement le gouvernement à Cuba, sans être inquiétés par les autorités. Saint-Tabarnak! Il y a encore des tas de Cubains emprisonnés pour 25 ans ferme juste pour avoir réclamé des élections libres... Christ de belle farce... Monsieur Lantôt nous prend vraiment pour des cons st-ciboire!
Jacques Lantôt a enlevé un diplomate britannique en 1970 tandis que d'autres pauvres types tuaient Pierre Laporte en l'étranglant. C'est fou la somme de travail que représente le métier d'ami du peuple.
Avoir du sang sur les mains, c'est salissant. Mais à la fin, tout le monde trouve un petit boulot et tout le monde est pardonné. Quelle belle société qu'une société libérale qui n'emprisonne pas les gens à vie pour des délits d'opinions, voire pour des enlèvements de diplomates ou des assassinats.
Jacques Lantôt, après l'enlèvement de J.R. Cross, a ensuite demandé un visa pour Cuba et le reste de l'histoire, eh bien c'est qu'il est encore ici pour nous vanter Cuba.
On le sent un peu fatigué, comme la plupart des VLB de sa génération.
Ce pauvre VLB! Puisse-t-il revenir solide de son désespoir politique.
C'est fou comme un peuple peut être lassant pour l'artiste qui lui prête si gratuitement sa voix. «Oh! Peuple, pourquoi oses-tu me décevoir quand je parle?»
Franchement, nous sommes un peuple bien ingrat envers ceux qui débusquent des traîtres, des ennemis du peuple et des vendus partout, comme de nobles et fiers communistes de l'époque où l'on vantait les fleurons de la Roumanie de Ceauscecu, un pays où la tradition et les valeurs nationales étaient souveraines, où les artistes qui servaient la Roumanie étaient bien traités et bien nourris. Ah! C'était le bon temps, n'est-ce pas?
Bon, Fidel Castro démissionne, VLB souffre de désespoir politique, bordel! il ne reste donc que Jacques Lantôt pour tenir le fort?
«Tiens bien le fort camarade Lancôt!», crient les valeureux révolutionnaires d'outre-tombe.
«Du passé faisons table rase, etc.»
LA LIBERTÉ N'EST PAS UNE MARQUE DE YOGOURT
La liberté n'est pas qu'une marque de yogourt. Elle se vie dans sa chair et son âme, par-delà ces mesquines étiquettes politiques. La liberté n'est pas une abstraction. Il n'y a pas de liberté derrière les barreaux d'une cellule, à Cuba comme à Bordeaux. Une fois qu'on a compris ce concept de la liberté, on demande la fermeture de Cuba et de Guantanamo...
POST-SCRIPTUM

Ma navigation sur l’Internet m’a mené vers cet article qui relate une confrontation entre Noah Richler, le fils de feu Mordecai Richler, et VLB, le type qui souffre de « désespoir politique » et se croit plus grand que nature.
Le fils de Mordecai n’y va pas de main morte, par ailleurs, pour décrire le barde de Trois-Pistoles qui menace de lui péter les dents s’il vient lui rendre visite. Richler , tout comme son génial père, ne craint rien et se propose d’aller le visiter au volant de sa Volvo, dont il ne précise pas la couleur pour une raison qui m’échappe.
Mauvaise fin de carrière pour VLB? Le monde a bien changé...

vendredi 15 février 2008

LES HÉROS D'ANTAN SONT LES ZÉROS D'AUJOURD'HUI

Les héros d'antan pourraient bien devenir les zéros d'aujourd'hui.

Prenons Dollard des Ormeaux, un bandit aux mains tâchés du sang des indigènes, il fût jadis un héros.

Je sais que c'est dur à croire, mais les nationalistes québécois, surtout les intellectuels remarquez bien, croyaient dur comme fer qu'il était un pur héros du peuple canadien-français qui lutte pour revoir sa chère Normandie et y lire des sermons de Bossuet.

L'abbé Lionel Groulx, un historien efféminé qui roulait ses R, devait pourtant connaître le fin fond de l'histoire puisqu'il avait accès aux documents. Il ne pouvait pas prêcher par ignorance. Pour lui, Dollard des Ormeaux était un demi-dieu à la mémoire duquel les Canadiens-Français devaient «tendre les mains comme des palmes», pour signifier son appartenance comme on le faisait parmi les hordes fascistes du continent européen. Il était membre de l'Ordre de Jacques-Cartier, une société secrète comme la SS vouée à la promotion par tous les moyens de leur idéologie raciste et dépravée.

Pour nous, maintenant, Dollard des Ormeaux est une lointaine réminescence d'une fête nationale, la Fête de Dollard, qui se fêtait le même jour que le Victoria Day, plus communément appelé la Fête de la Reine... Maintenant, on dit plutôt que c'est la Fête des Patriotes. Tout le monde sait, évidemment, que Dollard des Ormeaux n'était qu'un vulgaire conquistadore français venu en Nouvelle-France pour voler les indigènes. Difficile d'en faire un héros de nos jours... Quelle malchance! Aux yeux de l'histoire, Dollard des Ormeaux et l'abbé Groulx passeront désormais pour des cons, jusqu'à la fin des temps.

LA MÉMOIRE REVIENT TOUJOURS

Il n'y a presque plus de Juifs en Pologne, en Hongrie ou en Lithuanie. Ils sont presque tous morts dans des conditions épouvantables, exterminés par Hitler mais aussi par monsieur et madame tout le monde qui gueulait que les Juifs prenaient trop de place. C'est vrai qu'ils vivaient presque tous dans des dépotoirs, comme les Tziganes, et que monsieur et madame tout le monde n'aime pas ceux qui vivent dans les dépotoirs ou les ghettos, comme s'il était dans la nature humaine que de casser du sucre sur le dos des innocents.

Bien sûr, la stupidité est dans la nature humaine. Et cette stupidité coûta la vie à des êtres humains. Des messieurs et mesdames tout le monde ont dénoncé la présence de Juifs aux autorités. Des messieurs et mesdames tout le monde ont collaboré à l'extermination des Juifs.

Il n'y a presque plus de Juifs, dans les pays précités, pourtant la musique des Juifs et des Tziganes résonnent encore, tard dans la nuit, à Varsovie, Vilnius ou ailleurs.

Des jeunes entreprennent de faire revivre la culture yiddish, même s'il n'y a plus de Juifs. Le passé rattrape les messieurs et mesdames tout le monde qui se font maintenant ridiculiser par la jeunesse pour avoir obéi aux ordres stupides d'intellectuels racistes complètement déconnectés des exigences du coeur et de la raison. La jeunesse nargue la vieillesse nazie. Et c'est tant mieux.

L'URGENCE DE FAIRE REVIVRE LA CULTURE INDIGÈNE AU QUÉBEC

Ici, au Québec, il s'est produit un génocide dont personne ne parle. Des indigènes ont été réduits en esclavage, tués à force de travail et exterminés presque jusqu'au dernier pour assouvir la soif d'or et de diamants bruts de la monarchie française. Pourtant, la jeunesse, peu à peu, se réapproprie la vraie histoire. Les versions indigènes circulent de plus en plus vites. Les émules de Groulx se taisent ou publient dans des revues de collectionneurs de poils de cul. Bref, le passé rattrape les ultranationalistes et leur rappelle que leurs héros d'antan deviennent tous un par un des zéros.

VLB, JACQUES LANCTÔT ET PAILLASSON: VOUS SOUVENEZ-VOUS D'EUX?

Quand je lis les lettres d'opinions de Victor-Lévy Beaulieu ou les chroniques de Jacques Lantôt, le castriste qui lutte contre les droits de la personne à Cuba comme d'autres luttent pour la peine de mort, eh bien je me marre comme si j'écoutais de vieux épisodes de La Ribouldingue.

Je vois bien que les héros d'antan ont fait leur temps. Il ne reste que des gestes et des souffles de plus en plus lents, des radotages, des condamnations poussiéreuses, des mots empesés et malhabiles, bref de la mélasse idéologique des années '70, quand il était permis aux jeunes d'être nuls et stupides.

Ainsi, Mao n'est plus un héros.

Pol Pot non plus et Fidel Castro itou. Nos vieillards totalitaires sont perçus par la jeunesse comme étant des vieux ploucs dépassés qui auraient bien aimé faire un génocide ou deux, juste pour voir.

Par contre, Paillasson a toujours la cote. Comme quoi l'art est une valeur plus sûre.

QUI EST UN HÉROS?

Le héros, pour un jeune intellectuel d'aujourd'hui, c'est un type anonyme qui arrête une colonne de chars d'assaut en 1989, sur la place Tien An Men. Là-dessus, je rejoins l'opinion de Richard Martineau émise dans une de ses chroniques récemment.

Le héros c'est le type qui n'est pas qu'un simple pion du système, que ce soit le système capitaliste ou le système communiste.

Le héros, c'est l'individu qui affronte la masse et revendique fièrement son droit fondamental à la liberté, à la justice et au bonheur.

Ce n'est certes pas le vil lèche-bottes ultranationaliste ou castriste...

Là-dessus, une petite musique juste pour les cons.

dimanche 10 février 2008

DE LA BIGOTERIE

La Foi, franchement, je m'en fous. Je ne l'ai pas et n'en ai nul besoin pour vivre heureux. Je crois qu'il y a des mystères qui transcendent tout ce que l'homme peut savoir mais je me nourris de l'illusion qu'il y a une explication physique à ces mystères, bien que l'on parle plutôt de physique quantique pour voir sans avoir vu.
Quand j'entends des télévangélistes américains ou des pasteurs canadiens s'époumoner contre le mariage gai et l'avortement, tout en réclamant le rétablissement de la peine de mort pour démontrer leur grand respect de la vie, je comprends que nous faisons face à des esprits fêlés qui profitent de la Foi pour rendre les fous encore plus fous.
Chaque fois que j'entends quelqu'un se prononcer contre l'avortement, j'ai l'impression de faire face à un taliban. Je vois bien que nous ne vivons pas à la même époque et qu'il ne me servirait à rien de rappeler qu'avant la légalisation de l'avortement des femmes s'avortaient elles-mêmes avec des aiguilles à tricoter. Ce serait peine perdue.
Quand je vois des dévots prétendre que la théorie de l'évolution de Darwin est de la bouillie pour les chats et qu'il faudrait enseigner l'histoire de Adam et Ève pour expliquer la création du monde, alors là, vraiment, je tombe en bas de ma chaise.
Tiens, ce n'est pas tout. Il paraît que l'armée de Bush aura le droit d'utiliser la simulation de noyade auprès des prisonniers récalcitrants. Ça aussi, ça me lève le coeur. Allez combattre pour la liberté et prendre les moyens les plus sales pour y arriver, pour que tout le monde déteste encore plus la liberté...
Franchement, le conservatisme et la bigoterie ont fait leur temps en Amérique du Nord. Il est grand temps de s'en débarrasser.

jeudi 7 février 2008

LE JOUR OÙ L'ORDI SERA AUSSI SIMPLE À UTILISER QU'UN TÉLÉPHONE

J'ai éprouvé quelques difficultés à nourrir mon blogue au cours des derniers jours. Mon ordinateur fait des siennes. L'informatique, c'est bien beau, mais ça prend bien plus de neurones dans le cerveau que d'octets dans la machine pour maintenir le contrôle. Si le téléphone avait été aussi compliqué, nous en serions encore aux signaux de fumée. Je rêve du jour où l'ordinateur sera aussi facile à gérer qu'un téléphone. Quand ça ne marche plus, tu ne te casses pas la tête, tu vas en acheter un pour moins de cent dollars, tu le connectes et, paf!, ça marche tout de suite sans avoir à s'en remettre à l'expertise de Pierre, Jean, Jacques et, pourquoi pas, Mathieu. Tu n'as pas besoin de gourou téléphonique pour brancher ton téléfon Dollarama. Pour brancher un ordi, t'as besoin d'avoir de bons amis parfois parce que tu te casses la tête pas à peu près pour des fichues niaiseries.

Je ne sais même pas si ce message va se rendre. Hier, j'ai été interrompu dans la transmission de mon message par une erreur informatique qui me ferait scier toute la forêt s'étendant au nord de La Tuque. J'aurais, en ces moments fatidiques, l'envie de balancer la tour informatique au bout de mes bras, tout en sachant que ce n'est pas vraiment un problème avec la machine, mais plutôt avec tous ces foutus fichiers qui rentrent de tous bords et tous côtés. Ne m'envoyez surtout pas de tatas et de cartes électroniques: je les supprime sans sourciller. J'ouvre seulement les messages textes. Tenez-vous le pour dit.

Les moines bouddhistes de tradition zen dessinent parfois d'énormes mandalas, à même le sol, avec des grains de sable colorés. Quand ils ont terminé, les moines ouvrent les portes et le vent fait disparaître leur oeuvre sans qu'ils ne s'en soucient, pour marquer justement le caractère transitoire de toute forme qui nous entoure. Tout est appelé à se transformer, voire à se dissoudre dans le néant, ou le Nirvana pour les intimes. Bref, tout est une illusion, sauf avoir mal aux dents ou bien être empêtré dans un problème informatique.

Le hic, c'est que je ne suis pas un moine bouddhiste. Ça me met encore en beau pétard que de perdre mes textes, même s'ils ne sont pas toujours en couleurs. J'ouvre mon PC et, zoup!, les voilà emportés par un vent que je ne m'explique guère. C'est très zen, bien sûr, mais c'est encore plus crissant qu'autre chose...

Om...

Je vais respirer par le nez en faisant des «oms».

Il paraît que ça détend.

Mais ça ne répare pas un ordi pour autant.

Cependant, j'écris depuis quinze minutes et l'ordi n'a pas encore planté.

C'est bon signe. Peut-être que c'est réparé, grâce à la fonction «restauration de système»...

Je pourrai donc revenir aux sujets qui me sont chers.

Vous ai-je parlé de la culture du chou en Ukraine?

mardi 5 février 2008

N'importe quoi

Tenir un blogue, c'est comme marcher sur un fil de fer. On pourrait se faire casser les deux jambes ou se faire tirer la pipe pour tel ou tel propos tenu malencontreusement.

Je ne fais pas d'attaques ad hominem sur mon blogue.

Cependant, il peut m'arriver, par excès d'enthousiasme, de ridiculiser les idées des péquistes, des adéquistes, des solidaires ou des libéraux. Je m'en veux toujours un peu après, même quand le texte me fait encore rire, et surtout s'il me fait encore rire...

Je pêche parfois par excès de style, je l'avoue, et n'hésiterais pas un instant à produire un bon mot quitte à sombrer dans une lamentable digression.

Je saute du coq à l'âne facilement et je ris des politiciens avec beaucoup plus de tendresse qu'on ne le croie. Au fond, j'aime bien les politiciens pour ce pouvoir qu'ils ont de marquer le temps, au point d'en oublier l'essentiel, la neige, l'eau, le frimas, l'amour, etc. Il faut que je sois con pour leur prêter autant d'importance et illico je m'en veux.

Toute la journée, je me suis dit que je devais écrire quelque chose sur la querelle opposant Bernard Landry, ex-latiniste du PQ, à Pauline Marois, ex-ministre de l'Éducation.

M. Landry veut le statu quo sur la réforme. Mme Marois veut qu'on la maintienne.

Et moi, eh bien, alea jacta est, je préfèrerais que l'on enseigne à lire et à écrire aux jeunes plutôt que de leur foutre dans le crâne ce charabia marxiste-léniniste et constructiviste qui ne vaut pas de la christ de marde.

Déjà, voyez-vous, je regrette de m'être exprimé là-dessus.

«J'aurais dû, ben dû, don' dû farmer ma grand' yeule», comme le chantait Richard Desjardins.

C'est drôle, mais je voterais pour Desjardins sans problème, même s'il me servait sa bouillabaise souverainiste, parce que le respect pour l'homme passerait avant le respect pour une idéologie.

Au fond, l'idéologie c'est toujours ça qui vient foutre de la marde dans les rapports humains.

samedi 2 février 2008

LES TEMPÊTES DE NEIGE RENDENT LES GENS BONS

Il a neigé pendant vingt-quatre heures. Ce fût une sacrée bordée. La ville est purifiée sous des mètres cubes de neige.

Quelque chose de magique s'est passée au cours de la nuit.

Les tempêtes de neige rendent les gens bons.

Tout le monde se parlait ce matin. L'effort commun qui est mis à combattre les tempêtes ne révèle-t-il pas toute la bonté sommeillant en tout un chacun, hein? (Exagère pas le gros, vous vous dites, et moi je vous dis, coq, j'exagère pas, coq. Je dis la vérité «vra» coq... Pas pire mon accent du Rochon, coq?)

J'ai vu de la solidarité et des sourires partout au cours de ma promenade matinale.

Tout le monde souriait, comme si la neige apportait un indicible bonheur aux Trifluviens.

Voilà revenus les gros bancs de neige du bon vieux temps et c'est la fête.

Tout le monde sue. Tout le monde pue. Et tout le monde se parle.

D'habitude, tout le monde regarde le bout de ses souliers.

Est-ce que je fais ça, moi aussi?

Jamais, à moins qu'il n'y ait de la glace sous la neige. Je ne me casserai pas la gueule juste pour vous dire salut. Il ne faudrait pas exagéré.

Je vous laisse avec Jacques Brel.

J'ai d'autres rêves à chercher et il faut que je prépare le souper pour mes p'tits oiseaux.








vendredi 1 février 2008

Deux poèmes de Michel-Luc Viviers


Pour faire suite au message précédent, voici deux poèmes de Michel-Luc Viviers, décédé lundi dernier. Il ne manque à ces poèmes que le feu du Grand Viviers lorsqu'il les récitait en public. Ceux qui le connaissaient sauront placer les intonations au bon endroit.


Urbain Pesant


Assis sur un building
L'air pesant
À voir s'enfoncer
La ville
Un sourire
Triomphant
Je suis le Roi
Du pas grand-chose
Du quotidien
Des gens pauvres
Je suis celui
Qui
Comme d'autres
A enlevé ses oeillères
Qu'y a arrêté
De faire semblant
Ma foi
Je suis bel et bien un Roi
Celui de l'espérance
Au ventre blanc
Celui qui voit
Malgré le refus
De certains bourgeois
Le Roi de la ville ou
Complètement débile
De s'émouvoir
Devant la souffrance
Ou juste en criss
De l'indifférence.

La p'tite Marie
(À Steve)

Âgée au moins
De deux cents
Ans
A check
Une place
Au paradis
En fait
C'est le nom
Du restaurant
Qui a fait
La gloire
De p'tite Marie
En 1793
P'tite Marie
Vient au monde
N'étant pas
D'une famille
À l'aise
On l'a vendue
Pour un
Steak de ronde
Marie
A bien vite
Grandi et
Est devenue
Ben sexy
Vous auriez dû
Voir la face
Des colons
Quand
Y ont vu
Que l'diable
Aurait raison
C'est que
Quand l'argent
A manqué
Le diable
S'est pointé
«J'te donne
Un restaurant
Mais
Pour toujours
Tu resteras dedans»
Pour conjurer
Le sort
Pensa Marie
«J'vais l'appeler
Le Paradis»
Depuis ce temps-là
Rien a changé
Marie fait
Les meilleures
Tournées toasts café.

Ces poèmes sont tirés de:

Luc Viviers
Urbain Pesant
Les Éditions Expresso, Trois-Rivières, 1998

À LA MÉMOIRE DU POÈTE MICHEL-LUC VIVIERS


Il avait le charisme des personnes qui s'imposent d'elles-mêmes par cette force que la nature leur a donnée.

Il savait faire rire, le Grand Viviers, donc il savait émouvoir. Je l'ai connu à l'époque où il allait à l'université. Mon frère aîné lui a enseigné. Mon frère benjamin l'a connu quand il était agent de sécurité. Je ne parle que de ma famille et il en va de même des autres: tout le monde a connu le Grand Viviers.

Quand on mesure six pieds trois pouces, c'est certain que tout le monde te connaît d'entrée de jeu. Tu n'as pas besoin de te faire voir: il ne fait aucun doute que tu es vu.

Tant qu'à se faire voir, le Grand Viviers avait décidé d'être bien vu. Et il le fût.

Chacun et chacune qui l'ont connu autour de moi n'ont jamais eu que de bons mots pour lui. C'est donc dire toute l'influence positive qu'il a su créer autour de lui. Viviers? Un maudit bon Jack. Tout le monde était d'accord là-dessus, même de son vivant.

Michel-Luc Viviers est parti ailleurs mais il ne nous a pas oublié ici. Il nous laisse une oeuvre qui aurait mérité d'être publiée par ce qui s'appelle une «grande maison d'édition». Le Grand Viviers n'était pas un têteux. Donc, il n'est pas passé par là pour livrer son message. Tout ce qu'il fallait pour que sa poésie demeure vivante.

Les poèmes de Michel-Luc Viviers, publiés aux éditions Expresso, sont pour le moment disponibles dans les trifluviana de la bibliothèque Gatien-Lapointe. Ses poèmes, qu'il lisait avec fougue et conviction, racontaient la vraie vie. Pas la vie rêvée par un esthète, mais la compassion, l'empathie, le souci de préserver la mémoire des humbles parmi les humbles. Le Grand Viviers avait le coeur à la bonne place.

Je me souviendrai toujours de son poème La P'tite Marie, le récit d'une pauvresse qui se tenait au casse-croûte Le Paradis, sur la rue Laviolette. La P'tite Marie qui fût échangé dans son enfance contre un steak de ronde... Steve Hill a chanté ce poème du Grand Viviers qui reste et restera encore dans ma mémoire.

Cela signifie que Michel-Luc Viviers, le Grand Viviers, mon partenaire de poésie, est toujours vivant.

Je m'engage à perpétuer ta mémoire, le Grand Viviers...

La dernière fois que j't'ai vu t'étais en face d'la Caisse Pop
Pis tu m'as dit que tu lisais mon blogue des fois
Avec ton grand sourire en coin
Qui disait qu't'étais quelqu'un d'allumé
Qui était pas icitte pour niaiser
Ti-Ben m'a parlé de toé
Pis d'la P'tite Marie
I' t'a vu le même jour que moé
La dernière fois

On pogne «toute» de quoi

Le Grand Viviers
De savoir que t'es parti
Mais on va se r'trouver
Autant de fois qu'on l'voudra
Quand on va lire tes poèmes
Tes poèmes qui n'frimaient pas
Tes poèmes qui cognaient
Comme une tonne d'amour sur scène

Souvent des inconnus dans 'a rue
M'appelaient Viviers

J'n'ai jamais eu honte de te ressembler moé
Parce que j'nous trouvais beaux

C'était même un honneur
D'me faire appeler Viviers
Par ceux qui nous confondaient

Ça imposait le respect tout de suite

On l'sait Viviers qu'un poète ne meure jamais
Pis c'est ben correct de même
À la r'voyure Viviers
À bientôt «Urbain Pesant»


NOTE:

Michel-Luc Viviers est décédé lundi dernier dans un accident de motoneige.
Ses funérailles auront lieu aujourd'hui, à 14h30, à l'église Ste-Marie-Madeleine, dans le secteur Cap-de-la-Madeleine.
J'offre mes plus sincères condoléances aux parents et amis de Michel-Luc de même qu'aux parents et amis de la jeune victime de l'accident.