lundi 21 janvier 2008

Sondage: Que pensent nos aînés des jeunes d'aujourd'hui?

C'est toujours la même histoire
tu ne ressens plus rien pour moi
Ça fait mal d'entendre dire la vérité

Vous l'avez reconnue? C'est tirée d'Une femme en amour, une chanson de Ginette Reno.
Ce matin, à LCN, j'ai entendu un type déclarer que les jeunes, en plus de ne pas respecter l'autorité, manquaient de cours d'histoire à l'école. Une chercheuse de l'INRS a confirmé qu'il n'y aurait pas assez d'heures consacrées à l'enseignement de l'histoire à l'école. Puisque même la science s'emmêle, il faudra bien voir de quelle histoire il s'agit.
Comme l'histoire est bien plus soumise aux caprices de quelques intellectuels exsangues qu'elle ne l'est aux règles de base de l'honnêteté intellectuelle, je me réjouis de savoir qu'elle est devenue une matière moins importante que le français, qui permettra au futur citoyen de lire plusieurs livres d'histoire, ou les mathématiques, qui permettront à celui-ci de se les payer, les livres.
Les jeunes d'aujourd'hui sont plus futés que les baby-boomers. Je ne dis pas ça par jeunisme, loin de là. Je me rends bien compte qu'il y a plus d'espoir chez les jeunes qu'il n'y en aura jamais chez nos aînés, tout simplement parce que le temps ne joue plus en leur faveur, dusse-t-on trouver la potion de l'immortalité d'ici dix ou quinze ans. Bon nombre de baby-boomers vivent des mythes créés à leur époque. Doit-on leur en vouloir? On n'enlève pas la cigarette au condamné à mort. Laissons-les avec leurs fables et leurs racontards, leurs nuits de la poésie, leur salut au drapeau et leur énième écoute du festival de Woodstock, du temps où le stock était bien meilleur que celui d'aujourd'hui...
Le jazzman Sun Ra disait «His story is not my story», un jeu de mots intraduisible, mettons que cela veut dire «Son histoire ce n'est pas la mienne».
C'est exactement comme cela que je me sens avec les cours d'histoire enseignés au primaire ou au secondaire. C'est un peu gaga et ça fait les coins ronds en sacrement.
Apprenons à lire à nos jeunes et lançons-les librement dans les bibliothèques, qu'elles soient virtuelles ou pas. Ils sauront faire leur chemin et rétablir les faits mieux que ne le feront jamais nos aînés. À cet âge vénérable, on devient bucké... pour ne pas dire bloqué.
Plus d'histoire? Les livres sont là, asti, il n'y a qu'à apprendre à les ouvrir. Ces foutus manuels pour tous, c'est de la merde, surtout dans le domaine de l'histoire. C'est du toc.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire