mardi 6 novembre 2007

Le retour du bulletin chiffré: c'est pour quand?



Voilà
qui donne un excellent tableau de la situation de l'enseignement
au Québec.
Cet article de La Presse, cosigné par Violaine Ballivy et Émilie Côté, en dit long sur les réformes qu'il faut apporter au monde de l'éducation, ici au Québec.
J'ai connu des illettrés, dans les universités québécoises, dotés d'un baccalauréat, d'une maîtrise, voire d'un doctorat. Comment ont-ils pu se rendre jusque-là? Mystère. Est-ce par une opération du St-Esprit (quoique les curés savaient écrire...) ou par un coup d'État qu'ils se sont hissés au sommet de l'institution en ne sachant lire qu'à moitié? Est-ce en ayant des lacunes sévères dans la compréhension d'un texte que l'on fait une belle carrière universitaire? Est-ce en ayant une syntaxe encore plus déficiente qu'un orthographe pourri que l'on se mérite un diplôme dans nos universités?
J'ai connu des tas d'intellectuels brillants, des femmes autant que des hommes, qui auraient pu facilement apprendre à nos étudiants l'art de bien écrire, ne serait-ce que pour la passion authentique qu'il manifestait à cet égard. Leur baccalauréat inutile en mains, ils ont fini dans des restaurants à laver de la vaisselle. Bien sûr, il n'y a pas de sots métiers. Mais quelle perte de temps et d'énergie la société a investi pour ces laveurs de vaisselle, privilégiant plutôt les illettrés et les cancres, comme si le Québec était hors du monde, avec l'obligation de ne pas performer pour satisfaire le jeu des incompétents.
En France, ça ne prend qu'un baccalauréat pour enseigner au primaire ou au secondaire. Si la même règle prévalait ici, on releverait rapidement le niveau de l'éducation. Plutôt que de confier l'enseignement à des «spécialistes» en enseignement médiocres et parfois incultes, qui n'ont pour toute qualité qu'un diplôme qui ne vaut pas grand chose somme toute, le Ministère pourrait élargir rapidement son bassin de bons candidats en faisant appel aux bacheliers compétents qui lavent de la vaisselle, par exemple. L'enseignement devrait être confié à ceux qui obtiennent les meilleures notes à un examen de français, d'histoire ou de quelque autre matière.
Le gros bon sens, le sens philosophique qui aurait animé un Confucius face aux problèmes de notre société, fait cruellement défaut dans les grosses institutions. Je pense que la Ministre Courchesne est honnête dans son voeu de réformer l'éducation et je vois bien qu'elle doit affronter seule les milliers de fonctionnaires de l'Éducation qui ne veulent pas que ça change. Pour que ça change vraiment, c'est l'opinion publique qui fera la différence. Il faut écrire aux journaux, faire des pétitions, dénoncer sur toutes les tribunes ce système d'Éducation désuet qui n'est pas en mesure d'offrir les bons services que méritent les étudiants pour élargir leurs possibilités dans la vie. Ce n'est pas en faisant face à un professeur encroûté dans ses notes de cours écrites d'une main maladroite pendant une occupation de Cégep, dans les années '70, que les étudiants vont apprendre quelque chose. Surtout si ce prof est du genre con comme un manche, faisant toujours référence à quelques théories mal digérées qu'il récite comme un âne pour maquiller son incompétence.

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