lundi 29 octobre 2007

Le français: de l'Alaska à la Terre de Feu!

Le fait français… Parlons-en! Je lis, j’écris et je chante la plupart du temps en français. Ce n’est pas par patriotisme que je le fais. Ça m’est naturel. Et mon anglais est parfois hasardeux, surtout le soir, quand vient le temps de compter les moutons.
Cela dit, je ne me reconnais aucunement dans les défenseurs de la langue française au Québec. Plus souvent qu’autrement, je les trouve trop fanatiques pour éprouver quelque plaisir à discuter avec eux. Je les laisse à leur peur, à leurs grandes envolées verbales sur la disparition de la langue sacrée, et tous ces tralalas d’exaltés qui remplacèrent l’Église catholique par le Parti Québécois dans les années ’70. Cela laisse encore des traces dans le paysage politique, malheureusement, et jamais le français n’a été aussi mal servi.
La langue française s’est tout bonnement encroûtée sous des théories pédagogiques --très mal écrites par ailleurs. Il est plus important à l’école, voyez-vous, de développer son «estime de soi» que de savoir lire et savoir bien écrire. Cela donne des adultes dépourvus d’estime de soi qui se paient des diplômes tout en demeurant illettrés, parfois même jusqu’au doctorat.
Ma vision de la langue française, en tant que langue porteuse de culture, d’art et de science, n’a rien à voir avec celle du mouvement indépendantiste québécois. Ma vision du français est internationale. Voltaire fait partie de ma patrie intellectuelle. Et l’on admire Voltaire partout sur le globe : aussi bien en profiter!
Voltaire était anglophile. Il admirait les droits et libertés des Anglais. Par conséquent, les Anglais aussi l’admiraient et se faisaient un devoir d’apprendre le français pour rivaliser de finesse d’esprit avec notre plus grand ambassadeur, un esprit libre et indépendant, chassé par les siens, toujours englués dans des coutumes ridicules et asservissantes.
S’il y avait plus de Voltaire au Québec et au Canada, l’Amérique au complet, de l’Alaska à la Terre de Feu, parlerait peut-être français. Nous avons bien eu Pierre Eliot-Trudeau, que les séparatistes veulent faire passer pour un ogre, un genre de Gargamel mangeur de schtroumfs bleus. John Lennon, au contraire de ceux-ci, a cru que ce serait la paix sur la terre s’il y avait plus d’hommes politiques comme Trudeau. Trudeau n’était pas Voltaire, mais si des Canadiens anglais ont appris le français, c’est à cause de lui.

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