dimanche 6 mai 2007

Ma religion

Puisque c'est dimanche aujourd'hui, je ne vous emmerderai pas avec de la politique ou des phénomènes de société. Le dimanche, on ne regarde pas de droite à gauche, mais de haut en bas, même si c'est une journée comme les autres pour les impies.

Je fais probablement partie des impies aux yeux de certains, même si je me sens toujours un peu entre ciel et terre, en train de rêver. Je vais rarement à l'église et on ne me connaît pas pour prier quelques dieux démesurés plus grands que nature.

Comment puis-je espérer quelque chose d'un concept dont j'ignore tout, même le nom. Bien sûr, il y a des livres sacrés, tous plus soporifiques les uns que les autres, où l'on raconte la vie de tel ou tel type qui enseignait aux hommes les 2, 3 ou 8 façons de faire pour être dans la bonne voie, comme si tous les hommes avaient besoin d'une thérapie de groupe.

Face à la spiritualité, j'ai un fond d'animisme qui pourrait être issu de mes ancêtres wendates et montagnais. Je sens que la religion des robes noires et autres sorciers n'est pas la mienne. Elle est fausse par rapport à l'essence même de mes gênes. Je me sens partie prenante du grand cercle de la vie, comme tout autochtone du continent américain. Je pressens un esprit dans chaque animal, chaque arbre, chaque roche. C'est une présence subtile, mystérieuse, qui s'appelle le souffle de la vie. Ne m'en demandez pas plus: je suis bloqué à cette représentation mystérieuse, par souci d'honnêteté, pour ne pas dire que je sais quelque chose de quelque état d'âme subtil que j'essaie et essaierai toute ma vie de comprendre.

Je ne sais rien. J'ai beau jeu de défendre ma paroisse (sic!) et de dire que je trouve un petit dieu dans un grain de sable, par exemple, mais c'est encore une illusion que je me fais, pour comprendre ce que je ne comprends pas.

La vraie spiritualité, en ce qui me concerne, je la détecte chez les gens qui n'ont pas l'air de répéter comme des perroquets les conneries d'un grand sage ennuyant et pas très amusant.

Bon dimanche!

Aucun commentaire:

Publier un commentaire